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Alter et ego (Carnet)
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14 décembre 2006

Pollution blogosphérique

Il y a quelques jours, une amie m'a cité cette phrase : « Aujourd'hui est le premier jour du reste de ta vie ». Une de ces citations qu'on garde tous dans un recoin de la mémoire et qui ressort au moment opportun, comme un encouragement, ou une sorte de validation face à ce que la vie offre à un moment donné. Une autre amie écrivait récemment, avec justesse, quelque chose du genre « les citations sont comme des pensées surgelées réchauffées » (je crois que c'était exprimé plus habilement...).

Le lendemain j'entends par hasard à la radio la chanson d'Étienne Daho, retranscrite ici hier. En fait j'ai gardé l'air dans la tête quelques jours et je trouvais que ça résumait parfaitement ce que je vivais.

Je savais bien que ce n'était pas une invention de Daho, mais je n'ai pas pu trouver d'où ça venait et j'ai eu la flemme de chercher plus loin. Mais ça me dérange toujours un peu de ne pas savoir. De ne pas pouvoir remonter à l'origine. A croire que j'ai toujours besoin de comprendre et d'expliquer ce que j'apprends ou ce qu'on me dit. J'apprécie la précision. Je n'aime pas l'incertitude et le flou... euh... alors qu'en d'autres situations je me complais dans les positions médianes et flottantes. Peut-être que cette incertitude qui me caractérise n'est en fait qu'une recherche de plus grande certitude ? Ne pas décider tant que je ne suis pas certain de mon choix ?

Bref, là n'est pas la question.


Ce qui me pousse à écrire c'est un des commentaires à mon billet précédent, évoquant cette citation qui était en vogue dans les années 70.

Alors je suis parti à la recherche de l'auteur.

Ben c'est pas de la tarte !

Google est envahi par les blogs ! Au secours !
Des pages et des pages de blogs répétant cette citation sans aucune source, la plupart du temps. Une loghorrhée brouillonne et envahissante (dont ce blog fait évidemment partie...). Une sorte de pollution qui rend difficile la remontée vers l'origine. Et quand je dis pollution, ce n'est pas seulement par dilution (absence d'origine des citations), mais aussi par propagation de fausses-vérités.

D'ailleurs, je n'ai pas pu savoir qui avait écrit cette phrase, dans laquelle le "ta vie" est parfois remplacé par "ma vie" ou "votre vie".

  • Avec une forte occurence je retrouve le nom de Kevin Spacey, qui prononce cette phrase dans le film "American beauty", au cours d'une scène apparemment marquante. Trop récent...
  • Dans le milieu des blogs et sites à tendance psychologisante et bien-être, l'auteur cité est Jacques Salomé. Je ne crois pas que ce soit de lui...
  • Chez les plus jeunes, c'est une mystérieuse « citation anonyme retrouvée gravée sur un banc de Central Park ». Assez romantique, mais peu convaincant.
  • J'ai aussi trouvé, mais généralement sur un seul site à chaque fois, les noms suivants: Socrate, Elisabeth Kübler-Ross et Tonga Soa (qui est pour moi parfaitement inconnu, mais bon, assez cherché pour ce matin...).
  • Pour une grande part la phrase est considérée comme "anonyme", même sur des sites qui se font une spécialité de référencer ce genre de citations. C'est un peu court...
  • Pour ma part je serais assez porté à croire ceux qui en attribuent la paternité à Amistead Maupin, dans "Autres chroniques de San-Francisco".

Quelqu'un aurait-il des renseignement fiables sur cette phrase ?
Sinon mon billet aura au moins eu le mérite de faire un point sur une incertitude...

Commentaires
J
* Ayant vu cette Phrase dans la premiere page d'un livre de Musso ( Sauve-Moi ), avec en dessous " inscription anonyme gravée sur un banc de Central Park " ; je me suis aussi posée la Question, donc j'ai recherchée & tout comme toi je suis tombée sur pas mal de blog, de paroles de chansons ... etc . Mais je pense que c'est vraiment une citation anonyme. En tout cas si ce n'est pas le cas je pense qu'au jour d'aujourd'hui il n'y a pas de grande chance de retrouver l'auteur de cette phrase.
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P
Lorraine, tu le tiens de source sûre... ou bien est-ce toujours la même légende invérifiable (et peut-être vraie !) ?
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L
« Aujourd'hui est le premier jour du reste de ta vie » Cette phrase est gravée sur un banc de Central Park par un auteur anonyme, elle a été ensuite reprise dans des livres etc...
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P
Anna... tu me cherches... ;o)<br /> <br /> Hélène, je ne me souviens pas avoir lu beaucoup de concepts psychologiques chez Salomé. Au contraire il me semble, et c'est proablement de là que vient son succès, qu'il montre surtout l'importance de l'écoute et de la communication. S'écouter soi, écouter l'autre, tenter de simplifier et fluidifier les relations.<br /> <br /> Si j'avais un reproche à lui faire, ce serait de laisser croire (?) que ce serait simple d'y parvenir (quoique il ne le dise pas). Car entre ce qu'on croit comprendre à la lecture et la mise en pratique il peut exister un sacré fossé, et un énorme délai.<br /> <br /> Je n'ai pas la même réticence que toi vis à vis de Salomé, qui ne fait que proposer, selon moi, des méthodes de communication. Ensuite chacun prend ce qu'il peut, ou ce qu'il veut, c'est évident. Et ça ne dispense pas d'un travail plus approfondi sur soi. D'ailleurs Salomé encourage à ce travail sur soi.<br /> <br /> Personnellement ses lectures m'ont beaucoup aidé en tant que bases. C'est un vulgarisateur et je ne pense pas qu'il veuille se faire passer pour autre chose.
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H
Oui tu as raison de me reprendre, biensur ce n'est pas lui qui les oblige...<br /> Mais je trouve dangereux de banaliser des concepts psychologiques. Je pars du principe que celui qui ne sais pas, c'est qu'il ne peux pas savoir. Celui qui n'entend pas c'est que ce n'est pas le moment pour lui d'entendre. Tout cela sur le principe que c'est violent d'asséner une vérité à quelqu'un qui n'est pas prêt pour la recevoir. Comment réagit-on à la violence? C'est pour chacun suivant sa propre histoire. Il peut y avoir de l'agression envers celui qui empêche l'apaisement, par exemple dans ce cas, l'enfant serait l'obstacle à être un bon parent. <br /> Je m'exprime peut-être mal, mais j'ai le sentiment qu'il veut faire l'économie d'un travail sur soi plus profond. Biensur pour un certain nombre de personne cela suffira, et sera entendu; Mais pour les autres c'est un "piochage" ça et là de concept qui arrange en laissant de côté l'autre partie qui dérange.
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A
C'est étrange de citer une amie qui n'aime pas les citations... <br /> A défaut de l'énerver, ça pourrait l'ex-citer...<br /> <br /> Apparaitre avec un mauvais jeu de mots... autant se faire petite et disparaitre...<br /> Amicalement
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P
Hélène, c'est Salomé qui a culpabilisé les parents, ou c'est eux qui se sont culpabilisés (de ne pas suffisamment bien faire) ?<br /> <br /> Responsabiliser n'est pas culpabiliser...<br /> <br /> Je ne vois pas vraiment de rapport entre l'écoute et le dialogue parents/enfants prônés par Salomé et les dérives que tu cites.
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H
L'autre problème avec Salomé, c'est qu'il a énormément culpabilisé les parents, ça a donné pas mal de parents perdus qui ont basculé dans une volonté de tout contrôler, et d'un autre côté trop permissifs sur l'essentiel... Enfin ce n'est que mon avis...
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P
Alors là, Line, chapeau !<br /> Merci d'avoir répondu à cette épineuse question...<br /> <br /> Google annonçait 415 résultats pour l'expression en français, mais devant les 33 700 000 résultats en anglais je ne vais pas chercher à remonter plus loin.
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L
Merci pour le bienvenue.<br /> J'ai peut-être trouvé l'origine de l'expression: c'est le titre d'une chanson de John Denver, Today Is The First Day Of The Rest Of My Life, en 1969 ( sur l'album Rhymes and reasons )
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