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Alter et ego (Carnet)
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29 mars 2007

Submersion

La préparation de mon intervention pour la table ronde de l'APA m'a poussé à réfléchir à ma pratique de l'écriture intime en public et ses conséquences. Cela m'avait déjà permis de prendre un certain recul, qui s'est probablement accentué devant l'incarnation de regards connus et inconnus qui écoutaient mes mots.

Tout cela est entré en forte résonnance avec certains aspects de mon écriture sur internet, et notamment au sujet des interférences qui peuvent en découler. Je pense en particulier à l'épineux problème du respect de l'intimité d'autrui, mais aussi à tout ce qui se joue dans ce mode de communication coupé de la sensorialité.

Du coup, me voila devenu muet...

Je me vois incapable d'écrire pour le moment, submergé par un flot de pensées qui nécessitent un temps de décantation.

Je sors cependant de ma réserve pour signaler, à ceux qui ne les auraient pas lus, les billets croisés de Coumarine observant « Le virtuel, le réel, et le dialogue », puis d'Alainx qui prolonge avec « Écriture et profondeur de soi », et de nouveau Coumarine qui renchérit sur « Papoter, parler, écrire, dialoguer ».

Commentaires
P
Merci pour vos présences et votre attention, ça me fait du bien :o)<br /> <br /> Oui Pivoine, il y a des moments de baisse de forme. Probablement une forme de "déprime" (ou décompensation) qui accompagne les changements, comme il existe des moments d'euphorie.<br /> <br /> Tu as raison, rien ne m'oblige à explorer l'intime... et pourtant j'y reviens régulièrement. A croire que c'est un passage "obligé". Le reste ne m'inspire pas forcément, ou pas tous les jours. Je suis mon intuition et mes aspirations. Le quotidien ? J'avoue qu'il ne m'intéresse pas toujours. J'essaie d'y coller, mais bien souvent je suis porté vers des réflexions qui s'en éloignent. Comme tu dis, il y a quelques émotions "en-saignantes" à apaiser ;o)<br /> <br /> Cette situation, lorsqu'elle est en période active, n'est pas propice aux divers exercices d'écriture... On dirait bien qu'en ce moment je suis dans une telle période.<br /> <br /> Pour ce qui de mes "trips" d'écriture, je me retiens : je sais que je suis déjà long et j'aurais peur de vraiment abuser de la patience de ceux qui me lisent :o)<br /> <br /> Ce qui prouve d'ailleurs que je ne parviens pas à écrire "pour moi"...
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P
Et est-ce qu'il t'arrive de ressentir cela? Quand j'ai écrit un texte qui compte, ou que je suis en plein "trip" artistique, je suis heureuse, j'ai envie de continuer, continuer, continuer... De dévorer l'écran de l'ordi et mes feuilles de dessin. Et puis je me mets à l'ordinateur et rien ne vient (alors, je lis 36 blogs... Sans même toujours parvenir à déposer un commentaire qui soit réfléchi et important...) ou je chipote à la recherche d'un tas de petits trucs sans importance, chez moi. Je crois qu'on éprouve parfois une forme de décompensation après l'effort. Ca pourrait être, oui, cette intense réflexion que tu fournis, la peine que tu prends de répondre à tes lecteurs... Et puis, cette conférence aussi, et tout ce qu'elle a remué, sans doute...
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P
Bonjour Pierre,<br /> Ce n'est pas la grande forme me semble-t-il, ni au physique ni au moral, ni au "littérairement vivant". Alors, d'abord bien te soigner physiquement ;-) (c'est la maman dotée d'une pharmacie devant parer à tous les coups qui parle...) puis profiter de ta belle région (Annecy ; wouah, j'en bave... Cela fait longtemps que je suis allée - pour la dernière fois de mon jeune temps - en vacances à Talloires (parce que j'avais vu "Le genou de Claire" d'Eric Rohmer et que j'étais tombée amoureuse et de Talloires et d'Eric Rohmer...) Faire un petit tour sur le lac :-)<br /> <br /> Et puis pour l'intime. Est-ce qu'on doit toujours écrire de l'intime? Je suis sûre qu'il y a plein de choses dont tu pourrais parler, dans l'intervalle, des lectures, des visites (tu avais commencé Venise...) Que sais-je ? Le quotidien tout simplement... <br /> <br /> Et puis, tu te remets peut-être aussi de tes émotions en-saignantes ;-) <br /> <br /> Je suis d'accord que naviguer entre l'intime, le dicible et l'anodin (rassurant mais qui n'est pas forcément ce qu'attendent les lecteurs...) n'est pas simple. Des fois (pour une broutille), j'ai peu aussi de trop dire, ou de pas assez dire, j'hésite sur ce qu'il faut dire et taire, je pense à un tel et à un tel... <br /> <br /> Et soi ? Là-dedans ? Parce que ce journal, c'est aussi pour notre bonheur qu'on le tient... <br /> <br /> Envie d'essayer un petit texte littéraire?<br /> Un nouvau ricochet ?
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P
Ségolène, le diarisme "intimiste" entraine de nombreuses questions, du fait même que l'intime est mis en public, paradoxe évident. Je ne crois pas qu'il soit confortable, toujours hésitant entre le désir de dévoilement et une retenue de pudeur ou de protection. Il y a bien ce désir de retrouver une intimité en fermant son site, ou en écrivant ailleurs. Différents registres d'écriture...<br /> Et puis parfois des périodes de doute : pourquoi continuer ? A quoi ça sert ? Est-ce que ça fait plutôt du bien ou plutôt du mal ?<br /> <br /> Forestine... je sens bien que ces interrogations sur l'écriture te laissent un peu perplexe ;o) Franchement, si je me pose toutes ces questions, ce n'est pas par choix et plaisir à me torturer les méninges. Je dis souvent que ce sont les questions qui se posent toutes seules... et moi j'essaie d'y répondre (là est peut-être mon erreur...). C'est vrai que c'est fatigant, et je préfererais "avancer" de façon beaucoup plus simple. Et en face à face, ce le serait probablement ;o)<br /> <br /> Merci pour tes encouragements, là ça va mieux, le Nurofen faisant son effet. Mais... je me demande si la grande fatigue que je ressens n'est pas liée à un certain ras-le-bol de me poser tant de questions. Y'a comme quelque chose qui lâche en ce moment...
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F
Je te souhaite bon rétablissement, et bon retour de moral avec.<br /> Pour le coup, c'est là que l'écrit montre sérieusement ses limites: en face à face, on trouverait une mimique, un sourire, un clin d'oeil qui allègerait l'ambiance.<br /> On boirait quelque chose et la décantation laisserait la poussière au fond du verre...<br /> <br /> Je me demande aussi s'il faut sans cesse théoriser sa pratique. Point trop n'en faut, peut-être?<br /> <br /> ;)
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S
Pierre...<br /> je suis trés touchée par tes réflexions...<br /> il me semble pleinement te comprendre et " recevoir " tes propos, tes questionnements doutes, et effets boomerangs...<br /> cela relève sûrement du parcours du diariste et d'un cheminement naturel en quelque sorte.<br /> Je crois qu'il est bon de se réinterroger comme tu le fais et de requestionner sa pratique régulièrement.<br /> Souvent quand on perd le fil, on vient réinterroger son lectorat...chacun à sa manière, en fermant, en écrivant ses doutes, en allant ouvrir autre chose ailleurs...<br /> je trouve intéressant que tu te questionnes toi pour trouver en toi les réponses....<br /> Cela me semble par ailleurs un gage de richesse.<br /> Bien sûr cela est source de troubles...et parfois de tristesse et d'interrogations...<br /> mais te connaissant un tout petit peu mieux ;)<br /> je sais que les réponses seront à la hauteur...<br /> bon rétablissement Pierre.
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P
Coumarine, comme toi je suis surpris de voir à quel point certaines relations peuvent se compliquer. Ce qui me semblait gage de fluidité pourrait être source de complications ! Ah ben alors, voila qui ne simplifie pas les choses...<br /> <br /> Forestine, non, pas de mauvais souvenirs, seulement une prise de conscience :o) C'est toujours bon à long terme, même si parfois ça fait un peu mal sur le moment.<br /> <br /> Vouais, Annecy c'est pas très loin. Mais pour le teint halé du séminariste (hé hé) faudra patienter : je suis malade depuis lundi, complètement épuisé (c'est aussi pour ça que mes réflexions sont au point mort).
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F
Je suis fort désolée que ces billets t'aient rappelé de mauvais souvenirs du passé... parce que moi qui vis dans ton présent (relatif), j'aime bien quand tu écris, et même, j'attends tes billets...<br /> :'(<br /> <br /> On pourrait changer de sujet? Tiens aujourd'hui, j'ai remarqué un collègue lors d'un séminaire, tout en pantalon velours côtelé zippé, gilet col montant et teint halé, je me suis dit "tiens, il serait bien montagnard, celui-là" et bingo! : Annecy. C'est un peu ton coin, non? Mais ce n'était pas toi: il a les yeux bleus!<br /> <br /> Bon. OK. Je sors.<br /> (Je chercherai une meilleure anecdote pour demain!!!)
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C
Merci Pierre<br /> J'ai réécrit aujourd'hui suite au commentaire que Sabine a laissé chez moi et à l'écho qu'il a produit chez toi...<br /> Ce commentaire m'a un peu déstabilisé je dois l'avouer<br /> La relation, ce n'est quand même pas facile...
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