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Alter et ego (Carnet)
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11 avril 2010

Oser... et s'imposer ?

Ce qu'on pourrait appeler "le hasard" m'a fait un petit clin d'œil, voire m'a donné un bon coup de coude !  « Hééé, réveille-toi ! ». La proposition inattendue de m'engager un peu plus fermement dans l'univers de la photographie "publique" a ravivé une sorte de rêve tenace qui demeurait en latence : oser proposer mes photos. Croire suffisamment en moi, et en ce que je fais, pour "prendre une place". Pas si simple, pour moi, de me dire « j'aime bien faire ça, je crois que je peux apporter un regard singulier, j'ai envie de prendre une place... alors je la prends ! ». Et pourtant il n'y a pas d'autre chemin possible : un jour il faut oser se lancer.

S'agit-il de croire en soi, de suivre ses envies, de braver la modestie, d'affronter la peur de l'échec ? Sans doute un peu de tout ça...

Ouais, pas vraiment spontanée la confiance en mes capacités ou éventuels "talents"...

Il y a une vingtaine d'années j'ai tenté une première expo, dans mon village. Mes photos avaient eu un certain succès et j'en avais vendu suffisamment pour me rembourser des frais engagés. Pourtant j'en suis resté là. Faute de temps, faute d'énergie, faute d'audace. Faute de culot, aussi. Je crois qu'on ne prend pas une place sans un certain culot. Cela demande d'avoir suffisamment confiance en soi...

Mais peut-être ai-je eu d'autres engagements, devenus prioritaires ? J'étais jeune père de famille, donc ayant autre chose à vivre...

Pendant ces années de vie familiale il m'est arrivé d'avoir de vagues projets, que je n'ai pas réalisés. Pour les mêmes raisons que celles évoquées à propos de la photo : il faut du temps et de l'énergie pour s'engager dans un projet et le mener à son terme. Parfois il faut de l'argent aussi, ou la promesse que le projet en rapportera.
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...
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?!

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Euh... en y réfléchissant bien je devrais parler de projets que, jusque là, je n'ai pas encore réalisés. Car rien ne dit que je ne le ferai pas un jour. Le moment venu.

Parce que si je regarde en arrière je constate que j'ai réalisé pas mal de projets auxquels je tenais vraiment. Des aventures parfois audacieuses, et même un peu folles. Des trucs assez insensés au vu de l'énergie et du temps que cela pouvait demander. Je pense notamment à mon grand projet qui exigeait engagement, persévérance et... fidélité. Non non, je ne parle pas de l'aventure conjugale et familiale mais d'une réalisation, l'œuvre d'une vie, devrais-je dire, qui, normalement, perdurera bien après ma mort et celle de mes enfants. À l'échelle de la vie des arbres. C'est le fruit de ma première passion [que j'évoque de façon sibylline dans un souci d'anonymat].

Il y a aussi eu, dans un domaine d'activité directement en lien avec cette passion, la création de ma petite entreprise [j'en étais le patron et unique employé...]. Première reconversion, après avoir passé le diplôme nécessaire par correspondance. J'avais alors une trentaine d'années et une sacrée motivation. Quinze ans plus tard, ayant acquis une notoriété microcosmique mais n'en vivant pas, je cessais : fatigué mais comblé. J'étais allé au bout de ce rêve. Au bout de ce qui m'avait intéressé dans ce rêve : être capable de sa réussite. Assurément ce n'était pas pour la réussite économique, ni la notoriété. Pourtant ces deux-là m'ont parfois attiré, mais pas suffisamment pour que j'engage les efforts et compromissions que cela demande. Je n'ai pas surfé sur la vague qui, à un moment donné, aurait pu me porter. Je crois que j'avais perçu que cette forme de "reconnaissance" par les autres, fondée sur le paraître, ne comblerait pas celle que je n'ai jamais vraiment osé m'accorder...

Aaaaah, la reconnaissance ! Quand celle-ci a fait défaut dans la jeunesse, il est long et difficile d'acquérir plus tard la précieuse estime de soi...

Oui, il y a avait sans doute un besoin de reconnaissance parmi les moteurs d'avancement. J'avais envie d'être "connu" et je me souviens du petit orgueil que j'ai ressenti lorsque le nom de mon entreprise a commencé à être cité dans la presse spécialisée, puis reconnu par les professionnels et les connaisseurs; lorsque j'ai été considéré comme spécialiste du domaine que j'avais choisi; lorsque j'ai pu entrer sur un salon censé sélectionner "l'élite de la profession", considéré comme le must et rendant admiratifs nombre de ceux qui exerçaient le même métier que moi. Ou lorsqu'une équipe est venue faire un reportage télé pendant une journée pour une émission qui s'intitulait "Côté jardin". Mes enfants se sont régalés à revisionner un nombre incalculable de fois la cassette de l'émission qui m'avait été envoyée...

Ouais, bon, je ne nierai pas que tout ça m'a fait plaisir. C'est flatteur. Mais cultiver cela, non. J'en ai trop vu qui avaient la tête enflée parce que la presse s'intéressait à eux, citant complaisamment parmi leurs client quelques vedettes... D'ailleurs je n'ai pas été de ceux qui appellent tout leur entourage pour dire « regarde, je passe à la télé ! ». Et là, rien que d'étaler devant vous ce petit palmarès me gêne un peu...

Mais tout cela est loin maintenant : il y a quelques années, plus ou moins aiguillé par les circonstances de la vie, j'ai décidé de changer de métier. D'aller vers les autres. J'ai entrepris une reconversion, payée de ma poche, et dans quelques mois, si tout se passe bien, je serai prêt à prendre ces nouvelles fonctions. Là encore, un sacré projet de vie ! J'ai suivi mes aspirations profondes.

En quittant mon métier je suis redevenu un "anonyme", repartant quasiment de zéro au point de vue reconnaissance. Le contraste a été décapant au début, quand j'alternais entre ma fin d'activité et le nouveau travail. Je passais d'une ambiance friquée et snob au bas-fonds de l'échelle sociale, effectuant avec les salariés en insertion que j'encadrais des tâches aussi exaltantes que ramasser les détritus sur le bord des routes ou vider les caves encombrées des rebuts de la société de consommation. Woufff, j'ai parfois eu du mal...

Mais j'y trouve mon compte. D'abord parce que je travaille aussi dans des lieux naturels, ce qui me plaît beaucoup. Ensuite parce que ce passage obligé m'a ouvert à d'autres horizons, m'a laissé le temps de me reconstruire. Et de financer ma reconversion !

En fait, quand j'y songe... je me dis que ce que je voulais vraiment, je l'ai réalisé ! Parfois avec du temps, beaucoup de temps, mais j'y suis parvenu. Comme s'il fallait ce temps de maturation, de gestation. Jusqu'au moment où je me sens prêt. Quand les circonstances sont favorables.

Alors je me dis que d'autres projets en latence depuis longtemps verront peut-être le jour le moment venu. Photo, écriture, voyages... il ne tient qu'à moi de les réaliser. Finalement, c'est assez grisant ! Me dire qu'il ne dépend que de moi de vivre mes envies. Ça m'oblige aussi à préciser ces envies, établir des priorités.

Bon... cette petite rétrospective, dont je concède la tonalité complaisamment narcissique, m'aura fait prendre conscience que j'ai peut-être de quoi avoir confiance en mes capacités...

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Pour finir je vais vous dire ce qui a suscité ce billet-bilan : j'ai reçu hier le mail d'un photographe qui, lui aussi, voudrait venir prendre des photos chez moi ! Si si, j'vous jure ! Et sans aucun lien avec la demande évoquée dans mon précédent billet !!! [le "hasard" doublé me donne là carrément un bon coup de pied au derrière...]. Or il se trouve que ce photographe s'est spécialisé dans un des domaines que j'affectionne : les écorces. Il a parcouru le monde [mon rêve...] et publié un livre qui, apparemment, est un franc succès ["Écorces", je ne met pas de lien vers son site mais Google vous aiguillera]. Bel ouvrage que j'avais feuilleté en librairie en pensant que l'auteur avait réalisé, lui, ce que je n'avais jamais osé faire. Ou autrement dit : il m'avait piqué mon idée ! [non, je ne suis absolument pas jaloux ni envieux !!!]. Bref, il avait osé prendre une place inoccupée...

Il a eu bien raison : « l'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt », me disait mon papa. Lui qui n'a jamais osé lancer le magasin de bricolage de ses rêves, à l'époque où ça n'existait pas en France. Il était certain que c'était promis à un grand avenir après avoir découvert cette nouvelle forme de commerce aux États-Unis au début des années 60. Messieurs Castor*m* et L*roy-M*rlin, eux, ont osé...

IMGP9165

Éclosion
(Magnolia 'Léonard Messel')

Commentaires
J
"l'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt » oui, peut-être que celle-ci peut "être polluante"...tout dépend le sens qu'on veut bien lui donner! Si on ne sent pas très bien et qu'on se lève tard, elle peut nous décourager! Alors que certaines citations, si elles vibrent en nous, si on ressent qu'elles sont notre vérité du moment elles nous sont bénéfiques, elles amènent le sourire sur nos lèvres et on dit au fond de nous : c'est tellement vrai! Et si on interprète se lever tôt dans le sens de se lever, de se mettre debout et en marche vers notre intérieur, vers "quelque chose" de nouveau, d'inattendu, qui bousculera nos habitudes...elle sera aussi une citation motivante, régénérante...tôt ou tard quelle importance si c'est le bon moment pour chacun de nous, le moment de se remettre en question, le moment de change notre regard, le moment de vouloir enfin goûter au bonheur! Après ce moment de "petite philosophie matinale", je te souhaite une bonne journée et à +
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P
Chris, je n'irais pas jusqu'à souhaiter vivre des épreuves difficiles, mais je dois bien reconnaitre qu'elles enseignent quelque chose, donc sont "constructives". Encore faut il avoir envie de voir les choses ainsi, donc, peut-être, d'être doté d'un regard "positif"...<br /> Je me demande encore jusqu'où chacun de nous est responsable du regard qu'il porte sur le monde.<br /> <br /> [tant mieux si les échanges qui se déroulent ici t'apportent quelque chose de bon] :o)<br /> <br /> Josiane, mais oui, ces phrases ont un effet bénéfique :o) Elles me font du bien parce qu'elles confirment ce que je sens, découvre et suis (suivre) de la vie. En les lisant je me disais qu'ont peut certainement trouver des citations "inverses", dans le genre de "l'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt » tendant à rogner les ailes et briser les rêves. Mais bizarrement je les trouve plutôt "polluantes", alors que les tiennes sont, à mes yeux, régénérantes.
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J
Bjr Pierre, je pense comprendre tout ce que tu as voulu exprimer puisque je suis moi aussi sur ce chemin qui consiste à faire la lumière sur les zones d'ombre qui sont encore en moi.<br /> "Je crois que dans cette histoire c'est un chemin vers "moi" que j'ai trouvé, et que je continue à suivre."<br /> Nous ne le disons pas de la même manière; cependant je pense que nous nous sommes retournés vers notre profondeur et je pense, je dirais même que j'ai la conviction que c'est dans cette profondeur que vont venir les réponses à nos questions. Pour ne parler ni de toi ni de moi, voici quelques phrases qui vont dans le sens de ce qui est dit dans tes derniers billets et commentaires:<br /> "Si tu cherches la vérité au dehors de toi, elle s'éloignera de plus en plus." Tung-Shan"<br /> "Il est peu et de réussites faciles, et d'échecs définitifs." Marcel Proust<br /> "Il n'est au monde qu'une seule aventure: la marche vers soi-même en direction du dedans ou de l'espace." Henri Miller<br /> "Il arrive que les grandes décisions ne se prennent pas, mais se forment d'elles-mêmes." Henri Bosco<br /> Je pourrais naturellement continuer encore et encore à en écrire en prenant le risque de venir encombrer ton blog, néanmmoins le but n'étant pas là, il est simplement dans le fait que la simple lecture de ces phrases me fait du bien, me redonne une certaine énergie, non pas pour lire et écrire mais pour expérimenter ce qui est écrit de part et d'autre, pour vivre quoi!!!!!!!<br /> En souhaitant qu'elles aient la même répercussion chez toi, bonne journée Pierre et à +
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C
Une période de chagrin très profond, je n'ai jamais vécu. J'entends cependant ce que tu écris comme quelque chose de très fort. Je crois vraiment que les expériences difficiles de la vie, restent des expériences qui me permettent de mieux renaitre ensuite. Le plus difficile est sans doute de m'en rendre compte car quand je suis dedans, vraiment dedans, je n'en vois pas forcément la sortie ni la lumière. Ce n'est qu'ensuite, quand j'ai remonté la pente que je suis capable de me dire que cette expérience m'a permis de voir la vie autrement, de me donner une certaine force et de me lancer tel un défi "plus jamais ça!". Et j'aime ces instants. N'est-ce pas là, la construction de soi? En tous les cas, je le vois comme ça. Aujourd'hui, d'après ce que tu écris, tu es sans doute plus solide, plus près de toi, plus proche de tes en-vies.<br /> Je trouve très beau d'aboutir ainsi à concrétiser des projets, à faire confiance et à la vie qui te propose aujourd'hui des ouvertures sur tes passions et à toi parce que tu réponds positivement à ces propositions. C'est vraiment très beau. Je t'imagine (encore l'imaginaire....) savourer ces instants. <br /> J'ai envie de te dire à nouveau merci pour ce partage si agréable. Comme tu as sans doute pu le lire, j'aime écrire merci pour de bons moments partagés, c'est important pour moi et je le ressens vraiment comme un cadeau.
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P
Josiane, tu mets en évidence un point sensible : non seulement j'ai du mal à croire que c'est de moi qu'on parle, mais en plus il m'est difficile de "supporter" des compliments et autres éloges. Je trouve vite ça très inconvenant (gênant, intimidant), surtout devant d'autres personnes que celle qui me le dit. Entre quat'zyeux, je peux l'entendre. En public, ça me gêne beaucoup (ce qui n'empêche pas que j'apprécie quand même !). Et puis j'ai remarqué aussi que se déclenche très vite un phénomène de saturation : je ne capte plus ce qui m'est dit de positif au delà de quelques mots. Après, je "n'entends" plus. Quant à lire ce genre de choses... je le fais une fois, rapidement, et ne reviens jamais dessus. Parce que ce serait "trop". Bizarre, hein ? <br /> Je m'interroge sur cet effet, qui semble aller à l'encontre du "besoin de reconnaissance" dont, par ailleurs, j'ai besoin. C'est comme s'il m'en fallait très régulièrement à petite dose, mais pas trop d'un coup... À moins que j'en aie besoin dans certains domaines qui, dans ma représentation du monde, me semblent "importants" ?<br /> <br /> Ouais, faut que je cogite encore là dessus. Je sais que ça vient de loin...<br /> <br /> Je retiens aussi une phrase : « tout vient petit à petit à celui qui ne précipite pas les choses, qui ne s'enferme pas dans son chagrin ». C'est le mot "chagrin" qui retient mon attention. Oui, j'ai vécu un immense chagrin, qui a radicalement changé ma façon de voir les rapports affectifs et de confiance. Mais comme tu dis, je ne m'y suis pas "enfermé". Surtout pas ! J'ai immédiatement senti à quel point ce chagrin était porteur de changement. Ne serait-ce que parce qu'il me fallait absolument m'en sortir, sous peine de gâcher le reste de mon existence. Les mots sont forts, mais c'est vraiment ainsi que je l'ai perçu. L'intensité de ce chagrin a soutenu une envie de vivre très puissante. Et même si le chagrin m'a laminé pendant de longs mois, qu'en sortir m'aura pris des années, que l'oublier sera impossible... il a aussi eu cette fonction inverse : être un moteur d'avancement. À la fois anihilant (le temps de "faire avec" et de me reconstruire autrement) et vivifiant (plus jamais ça ! ). Avec un appétit de vivre qui s'est transmuté : le chagrin de perdre ce qui avait naître un élan de vie... transformé en force pour perdurer "autrement". Moins vulnérable, plus autonome.<br /> <br /> Bon, je ne sais pas si c'est bien clair, mais l'idée générale c'est que mon envie de vivre a été traversée par l'épreuve et le chagrin mais qu'elle en est sortie renforcée, probablement plus solide qu'avant. Je crois que dans cette histoire c'est un chemin vers "moi" que j'ai trouvé, et que je continue à suivre. Avec à la clé cette fameuse "confiance en soi" (estime de soi) qui m'a longtemps fait défaut.<br /> <br /> Un grand merci pour tes mots, que j'apprécie :o)<br /> Et je suis content de savoir que mes mots te font du bien...
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J
Bjr Pierre, rassure toi tu ne m'as pas froissée et contrairement à ce que tu dis, je pense que le sens que je donne à l'éloge est sensiblement le même que le tien. Ce qui m'a amenée à commenter de cette manière là, c'est ta phrase :<br /> "Bon, allez, cessons ce panégyrique, ça devient gênant..." C'est le "gênant" qui m'a quelque peu dérangée! Car vois-tu, je (et nous) ne peux commenter tes derniers billets sans faire ressortir toutes les "choses" positives que je vois en toi: la patience, l'écoute,l'opiniâtreté, le respect, l'analyse et la réflection avant de prendre une décision, la persévérance pour ne jamais se décourager, l'enthousiasme qui se dégage d'une passion...je me donne donc la permission de te dire que j'apprécie tout cela et que je suis heureuse pour toi de voir que la reconnaissance de ton talent est là, à ta porte. Tu en feras ce que tu décideras, néanmoins cela nous montre qu'il ne faut jamais se décourager, tout vient petit à petit à celui qui ne précipite pas les choses, qui ne s'enferme pas dans son chagrin...pour chacun de nous il y les bas...et même très bas...et il y a les hauts et ça fait du bien! Voilà Pierre...alors oui dans ces moments là je ne peux te faire que des compliments puisque c'est ce que j'apprécie en toi, tout comme j'apprécie tes écrits et même si je ne suis en aucun cas spécialiste de la photo, je prends plaisir à regarder tout comme quand je vais faire un tour chez Julie...j'aime bien commencer ma journée en venant vous rendre visite...ça me fait du bien...Bonne journée Pierre et à+
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P
Josiane, il me semble t'avoir un peu froissée, en parlant d'éloges. Apparemment nous ne mettons pas tout à fait la même idée derrière ce mot. Pour moi un éloge n'indique aucunement une attente de quelque retour. Je vois plutôt cela comme l'expression d'une appréciation favorable envers une personne ou un comportement. Pour ce qui serait de chercher à "me faire plaisir", je ne suis pas du tout sûr que cet objectif porterait ses fruits : je crois être très peu réceptif à ce que je ne sens pas empreint de spontanéité. Par contre je suis sensible à certains mots qui me touchent vraiment, parce que je les sens "vrais", ou qu'ils font vibrer quelque chose de moi que j'ignorais.<br /> <br /> Chris, si j'ai ce talent (caché) de faire sourire, alors je m'en réjouis :o)<br /> Je te fais une confidence : les mots que j'utilise ne font pas forcément partie de mon vocabulaire courant ! Mais, parce que la monotonie m'ennuie, j'aime bien faire preuve d'un zeste d'éclectisme et de curiosité en me familiarisant avec ceux dont je subodore une adéquation assez précise avec ce que je désire signifier [ouais, là j'm'amuse]. La langue française est si riches de mots !<br /> <br /> Et si ce billet donne quelque force à qui que ce soit, même pour quelques instants... et bien c'est une belle réussite, qui me fait plaisir.<br /> <br /> Calamityjane, oh ben oui, oser c'est mieux qu'imposer ! Mais oser demande parfois de s'imposer un peu. Ne serait-ce que face à ceux qui font de la résistance à l'avancement. Proposer est aussi une façon d'encourager à oser ;o)<br /> Pour les coups de pieds aux fesses, ça peut m'être utile... si je suis suffisamment prêt à avancer. Trop tôt ou trop fort serait contre-productif : blocage assuré, immédiat ou à court terme. Tout l'art du coup de pied au cul consiste à sentir le moment et l'intensité opportuns !<br /> <br /> Ne jamais oublier ça : laisser le temps au temps.
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C
Oser ! tiens ce mot me dit quelque chose ;) je le préfère à s'imposer...comme c'est curieux ! te faudrait-il un ti coup de pied aux fesses pour avancer ? je ne crois pas, mais en fait, chaque chose vient à celui qui sait attendre...un peu comme la nature, au rythme des saisons. Belles perspectives pour toi ! félicitations Pierre !
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C
Tu as un talent que je tiens à te préciser car je pense que tu ne peux pas le connaitre dans ce monde virtuel du blog : c'est celui de me faire sourire quasiment à chaque billet que je lis ici. Et pour cela je te dis merci, c'est argéable. <br /> Tes écrits d'aujourd'hui me touchent. Quel parcours. J'ai dû chercher sybilline et panégyrique dans le dictionnaire et ces deux mots me plaisent bien. J'essaierai de les mémoriser. Il y a des mots comme ça qui sonnent parfois à mes oreilles et qui me plaisent d'abord par leur sonorité, par leur chanson. Je ne sais pas expliquer pourquoi. <br /> <br /> Quel parcours! Je sens que ce billet va me donner quelques forces pour avancer sur mon chemin à moi, sur mon envie d'oser qui, comme le printemps naissant très lentement cette année, mûrit chaque jour et se nourrit de telles expériences. Je vais encore relire.... par plaisir, par imagination...
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J
Ah bon! je ne savais pas jusqu'à aujourd'hui que je pouvais être une panégyriste...je ne connaissais pas ce mot!...et après avoir regardé sur le dictionnaire....je ne pense toujours pas l'être. Faire des éloges ne me nourrit pas, venir te lire, oui! Voir ton cheminement, oui! Partager des points de vue oui! Mais à aucun moment j'ai l'impression de te faire des éloges. Je dis ce que je ressens sur le moment, tout comme je peux dire que j'apprécie les commentaires de Nicole et d'Incertaine qui me plaisent et qui sont là pour compléter tes billets...c'est une sorte d'enrichissement personnel par le biais de la lecture...je suis à la fois heureuse de voir ce qu'y t'arrive et par la même occasion tout cela me donne encore plus de courage, plus de force..et en aparté je peux dire que la phrase de Nicole "Evoluer sans perdre votre âme, c'est un enjeu à votre portée" me touche, me parle vrai...Je pense qu'elle écrit cela par rapport à ce qu'elle a lu de toi, ce qu'elle ressent et non pour te faire plaisir..., je le ressens comme un encouragement! En ce qui me concerne, ces échanges m'aident à trouver toujours plus de lumière, à enlever une part d'ombre en moi, car ils me permettent de commenter, de m'exprimer et en parlant de toi, de ton cheminement, je suis le mien et je parle de moi, ça devient en quelque sorte un enrichissement réciproque, chacun continuant sa route, tout en prenant au passage une part du bonheur de l'autre...et ça fait du bien...voilà Pierre ce qui est ma vérité de ce moment présent! Bonne journée!
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