Blog-thérapie

Je ne sais pas si c'est le printemps qui stimule les neurones des blogueurs-blogueuses, ou si c'est moi qui suis plus réceptif, mais je trouve qu'en ce moment ça bouillonne de tous côtés. Il s'écrit des choses très intéressantes, qui me passionnent et me font cogiter. Malheureusement je n'ai pas le temps d'approfondir tout ce qui m'intéresse en laissant libre cours à mes pensées. L'écriture m'aide pourtant à mieux conscientiser.

Bien souvent ces textes d'autrui me portent un peu plus loin que ce que je savais. Ils ouvrent des fenêtres, apportent un éclairage nouveau, me rappellent quelque chose que j'avais laissé de côté. Tout cela me nourrit et m'enrichit. Dans les vies des autres c'est un peu de la mienne que je retrouve. Dans leurs réflexions c'est une part de cette altérité qui me fascine.

Pourtant je ne me sens jamais assez ouvert à cette différence. Encore trop en quête de moi-même pour avoir toute l'attention nécessaire à l'inconnu de l'autre. Il me semble qu'il faut être passé par un certain vécu pour "comprendre" ce que peut vivre l'autre. J'ai l'impression de n'avoir pas assez vécu et d'ignorer beaucoup de choses.

J'ai soif d'apprendre, de découvrir, de partager...

Comments

[Idéaliste]

Alainx, j'espère ne pas être trop chiant pour mon entourage...
En fait il y a eu des moments où il m'était difficile de m'extraire de mes préoccupations, mais ça ne durait généralement pas. Il n'empêche que durant les grandes périodes de "travail" sur soi, on ne dispose pas de la plus grande ouverture vers l'autre. Bref, je suis d'accord avec ce que tu dis...

Christine, entièrement d'accord avec ce vécu dont on peut se servir pour apporter quelque chose à autrui.

[mcl38]

Nous avons chacun notre vécu avec ce qu'il nous a apporté et comment il nous fignole chaque jour...
Comme gourmande, je dirais que j'ai "trop" vécu mais en même temps pas assez de ce que j'aurais souhaité vivre...
Je pense aussi que le vécu est un patrimoine personnel que l'on peut partager, apporter à celui qui est demandeur en rapport avec son propre vécu. Pfffff je me perds ;-).
Bises
Christine

[Alainx]

Tu dis : "Encore trop en quête de moi-même pour avoir toute l'attention nécessaire à l'inconnu de l'autre"

Il est une période du travail sur soi où l'on est très égocentré en effet. C'est assez incontournable (on est parfois hyper ch.... pour l'entourage à ces moments là !!)
Mais la quête de soi se trouve *aussi* dans l'attention à l'autre. C'est souvent négligé ou oublié dans la démarche. comme s'il y avait d'abord soi, PUIS l'autre. en réalité c'est sans cesse tuilé.
On risque alors le piège de la fermeture sur soi, alors que le *vrai moi* comporte une intense ouverture à l'autre.
Sinon parler de *relation* serait total pipeau !
Et le monde des hommes (etres éminamment sociaux) d'une infini tristesse...

[Idéaliste]

Tu poses une grande question là, Gourmande : avoir l'impression d'avoir trop vécu (et être un peu désabusé), ou bien celle de n'avoir pas assez vécu (avec la soif qui va avec). Finalement j'ai peut-être cette "chance" de me trouver devant de vastes territoires inconnus... mais avec la perception que nombre de désillusions sont encore à venir. Plus assez innocent pour être vraiment idéaliste...

[gourmande]

Tu as tout a fait raison ici, il faut un certain vécu pour comprendre l'autre, le comprendre vraiment, rien ne vaut l'expérience...mais sans celui ci on peut apprendre tout de même compatir, être à l'écoute.
Tu as la sensation de ne pas avoir assez vécu et moi d'avoir trop vécu...je ne sais pas ce qui est préférable ?