Quitter la maison
La vieille maison où je vivais depuis deux ans est a demi-vendue. Un compromis a été signé avec un acheteur et il ne dépend désormais que du bon vouloir de sa banque pour que le prêt nécessaire lui soit-accordé.
Ce qui signifie que, si tout se passe bien, d'ici l'automne je devrai refaire mes cartons et évacuer les lieux.
C'est un peu bête, parce que je m'y étais attaché à cette maison. Elle avait beau être sans confort, quasiment insalubre, sans salle de bains ni toilettes, je m'y sentais bien. C'était mon antre, ma tanière. Ça sentait un peu la suie, et je n'avais pas besoin d'être méticuleux sur le ménage [ce qui m'arrangeait bien], vu l'état des murs et du sol.
Je vais donc devoir laisser cette authentique et plus que centenaire maison de terre (on appelle ça "maisons en pisé", dans la région) en espérant que le nouveau propriétaire ne la dénaturera pas trop. Lorsque je l'ai entendu énoncer ses projets à des artisans venu faire une estimation des travaux, j'ai frémi. Il parlait de démolir des murs, changer le vieil escalier, ouvrir des passages, couler du béton...
Et les vieilles poutres, alors ? Les linteaux de bois noircis ou usés par les intempéries ? Et les araignées ? Qu'est-ce qu'elle va devenir ma maison ? [voui, c'est encore MA maison...]
J'espère que la restauration sera réussie et opérée avec tout le goût que cette maison mérite.
Quoi qu'il en soit je vais rendre hommage à la patine du temps en immortalisant ce passé, parvenu jusqu'au 21eme siècle dans son état originel [parfois fort délabré, il est vrai...]. A chacune de mes interventions ici je mettrai une photo de quelque fragments du temps jadis.
Par ici, messieurs dames, la visite commence...
Encadrement de fenêtre