Asphyxie
Lorsque je ne vais pas très fort, ou que je ne sais plus comment exprimer ce qui m'étouffe, je me replie dans ma bulle.
C'est assez con, parce que c'est précisément en m'ouvrant vers l'extérieur que je peux me changer les idées, me réoxygéner, laisser entrer le grand air apporté par les autres.
La solitude, c'est se retrouver seul avec soi même. Parfois ça peut avoir du bon, mais faut avouer aussi que souvent ce n'est pas une très bonne compagnie...
Sans contradiction, sans différence de point de vue, je tourne en rond. Les pensées s'asphyxient à être ressassées en boucle. Surtout si c'est des pensées pas vraiment positives...
Bon, c'est un peu court, mais c'est tout ce que j'ai pu trouver pour tenter de sortir de mon mutisme.
Hmm... non, encore un peu:
En fait c'est pas que je sois seul puisqu'en ce moment j'ai souvent des échanges ou des rencontres. Mais c'est par rapport à mon écriture publique que je m'isole. Or celle-ci avait pris beaucoup de place dans ma vie...
Parfois je suis tenté de me mettre à distance de ce blogomonde et de tout ce qu'il induit comme "dépendance" en rapports humains, et en même temps je sens à quel point cela m'enrichit et me nourrit. Cette immatérialité des liens a toujours été pour moi source de questionnements, hésitant entre une impression de "faux" et celle d'hyper-réalité. Alors alternent les périodes fortement investies et celles ou je tente de me recentrer sur la vie sensorielle, celle du quotidien... à laquelle les rapports dématérialisés apportent pourtant une dimension supplémentaire tout à fait passionnante.