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Alter et ego (Carnet)
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19 avril 2007

Asphyxie

Lorsque je ne vais pas très fort, ou que je ne sais plus comment exprimer ce qui m'étouffe, je me replie dans ma bulle.

C'est assez con, parce que c'est précisément en m'ouvrant vers l'extérieur que je peux me changer les idées, me réoxygéner, laisser entrer le grand air apporté par les autres.

La solitude, c'est se retrouver seul avec soi même. Parfois ça peut avoir du bon, mais faut avouer aussi que souvent ce n'est pas une très bonne compagnie...

Sans contradiction, sans différence de point de vue, je tourne en rond. Les pensées s'asphyxient à être ressassées en boucle. Surtout si c'est des pensées pas vraiment positives...

Bon, c'est un peu court, mais c'est tout ce que j'ai pu trouver pour tenter de sortir de mon mutisme.

Hmm... non, encore un peu:

En fait c'est pas que je sois seul puisqu'en ce moment j'ai souvent des échanges ou des rencontres. Mais c'est par rapport à mon écriture publique que je m'isole. Or celle-ci avait pris beaucoup de place dans ma vie...

Parfois je suis tenté de me mettre à distance de ce blogomonde et de tout ce qu'il induit comme "dépendance" en rapports humains, et en même temps je sens à quel point cela m'enrichit et me nourrit. Cette immatérialité des liens a toujours été pour moi source de questionnements, hésitant entre une impression de "faux" et celle d'hyper-réalité. Alors alternent les périodes fortement investies et celles ou je tente de me recentrer sur la vie sensorielle, celle du quotidien... à laquelle les rapports dématérialisés apportent pourtant une dimension supplémentaire tout à fait passionnante.

Commentaires
F
merci pour cette réponse...enfin je veux dire ces ...questions...:) <br /> je pense que vous avez raison. Ceci dit, a force de chercher des raisons ou des solutions au bout d'un moment, à force de se perdre dans la fôret de soi-même :) Bien ou mal, on préfère ne penser à rien. Plus à rien. Le problème c'est qu'effectivement...reviennent forcément les questions...et je pense que vous admettez que malheureusement...ou heureusement! on ne trouve pas certaines réponses..la vie est trop complexe..
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P
Je crois que tant qu'un problème n'est pas résolu il cherche sa solution. Pour empêcher cette recherche (inconsciente et tenace), on peut fuir en tentant de s'occuper l'esprit avec des méthodes telles que celles que vous citez.<br /> <br /> Les questions qu'il me semble important de se poser, en vrac : D'où vient ce refus de s'aimer soi-même ? Repousser les autres, n'est-ce pas un moyen de se rendre moins "aimable", confirmant ainsi une auto-davalorisation de soi ? D'où vient cette idée que vous êtes "vilain petit canard" (qui, ne l'oublions pas, deviendra grand cygne) ? Qui vous a fait croire que vous ne méritiez pas l'amour ? Qui vous a méprisée un jour ?<br /> <br /> Que craigniez vous qu'il vous arrive si quelqu'un vous aime ?<br /> <br /> A chacune de ces questions, et de bien d'autres, il y a certainement un mot, quelques phrases qui s'associent. Ce sont les fils qu'il faut suivre pour démêler l'écheveau.
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F
Merci beaucoup pour cette réponse.Cela m'ammène à réfléchir sur la question des "Etats limites". En effet, quand un problème interne n'est pas résolu, il est possible que, comme moyen d'auto-défense et d'auto protection ( mais contre quoi, c'est la question...contre tout peut être qui reste inconnu, quelque chose qui...fait peur, tiens c'est ce mot encore une fois qui me reviens....je ne sais pourquoi toujours la peur, je pense que je vis dans la peur, il faut croire) l'être se mette à utiliser tout ce qui est sous sa main, ( éloignement mental, substances alcooliques....) des chemins de fuites invisibles au yeux des autres mais qui en fait ne sont pas des chemins de fuite, ce sont des poisons qui viennent endormir l'esprit....c'est très grave....parce que c'est invisible mais c'est une destruction interieure....je sais qued tous ces propos sont très négatifs mais cela a un rapport avec le thème ci dessus du sentiment amoureux .... ne pas s'aimer assez soi-même, fuir, tout fuir, tout gâcher....et se mépriser. C'est vrai, aujourd'hui je me méprise, je me sens très faible, je n'arrive pas à agir, j'en viens même à blesser la personne qui me plait, ou les personnes qui m'aiment en m'exprimant mal sur ma pensée, mes sentiments, en cachant ce que je suis sous le masque d'une personne qui préfère parfois perdre le contrôle pour rien et provoquer l'incompréhension voire le mépris ( un mépris dont elle veut quelque part , qu'elle invente coute que coute jusqu'à le voir surgir tel un monstre et là vraiment souffir) chez celui ou celle qu'ell aime plus que tout, quitte à le perdre, mériter d'être abandonnée. mériter un sort de vilain petit canard, c'est ce que je mefforce de faire dans ma vie sentimentale depuis toujours...pourquoi ?
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P
Bienvenue fleurdelys :o)<br /> <br /> Ah l'euphorie du sentiment amoureux ! C'est très bon ça... du moment qu'on ne va pas plus loin que ce qu'on peut "gérer" en soi. Non qu'il ne faille tout évaluer (quoique...) mais ne peut-être pas aller au délà d'un point au delà duquel on ne pourra pas revenir sans dégats. C'est tout à fait ce dont vous semblez avoir pris conscience.<br /> <br /> Ce que je retiens c'est le terme "peur", qui revient plusieurs fois. Je crois que tant qu'on est dans la peur on risque fort de se trouver confronté à ce qu'on veut éviter. Quitte à le créer inconsciemment, comme pour se prouver qu'on avait raison d'avoir peur (et ainsi pouvoir dire "je le savais !").<br /> <br /> Il me semble qu'il y a deux solutions : ou bien être dans la retenue ("je n'irai pas au delà de cette limite"), ce qui implique de bien se connaître et avoir clairement défini ce qu'on veut et ne veut pas. Ou bien foncer... mais en acceptant de souffrir. Et là on peut travailer sur cette souffrance, pour comprendre ce qu'elle signifie, qu'est-ce qu'elle exprime. Mais il faudra probablement la traverser. La libération est de l'autre côté...<br /> <br /> C'est du moins ce que je ressens à la lumière de mon expérience personnelle :o)
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F
bonjour, je viens tout juste de me joindre à vous. <br /> Je souhaiterais m'exprimer au sujet du sentiment d'aliénation ou plutôt de solitude. d'abord je n'ai jamais expérimenté le dialogue tel que vous le pratiquez...c'est un autre point. <br /> je pense être actuellement dans ce qu'on pourrait appeller 'l'euphorie' du sentiment amoureux. J'ai exactement l'impression d'être sur une "ligne de crète" mais j'ai peur d'aller trop loin, de ne pas pouvoir contrôler l'excès d'affection que je ressens pour cette personne...dont je suis amoureuse. J'ai peur que, même si je sais qu'il ressens des choses, même si j'essaye de freiner l'euphorie qui me gagne, je me sens comme un vase qui va déborder...et j'ai peur de la solitude qui pourrait s'engendre, enfin 'le sentiment de solitude'......j'ai peur d'être abandonnée au sommet de cette sensation et que pour couronner le tout... ne voulant me blesser, face à un état qui me semble à fleur de peau, il me laisse, seule, vivre ce sentiment, sans le partager....jusqu' au moment où il m'abandonnerait réellement. j'ai donc peur de souffir...mais tout cela est peut être le fruit de mon imagination.
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C
Merci Pierre..<br /> <br /> Moi aussi je suis extrêmement émue et touché<br /> par tes écrits..<br /> tes mots..<br /> qui éveillent en moi une résonance profonde.<br /> <br /> La voie que tu suis n'est pas facile et c'est souvent isolée.<br /> <br /> Je respecte ce qui tu es et ce que tu cherches.<br /> <br /> Merci encore pour tes cadeaux du cœur partagés.<br /> <br /> Chantorelle
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P
Bonjour Chantorelle, et bienvenue. Ce commentaire me touche énormément. En quelques mots clairs tu énonce ce que je n'aurais su exprimer. Merci...
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C
Je crois qu'on peut employer souvent la solitude comme une arme contre les autres..<br /> Et contre des proches.<br /> On peut mettre de plus en plus la distance physique et émotionelle entre soi-même et les autres..<br /> Surtout ceux qui vous aiment le plus.<br /> Tu parles de cette solitude comme une source d'eau qui renouvelle... <br /> Ou comme une nourriture requise..<br /> Un nutriment pour le cœur et pour l'âme...<br /> Pour un esprit rassis de ce cloisonnement.<br /> Mais je crois que c'est véritablement un régime d'alienation..<br /> C'est un désert (et pas dessert) infini créé pour se renfermer dans un univers solitaire.<br /> C'est l'antithèse de l'étendue de l'esprit humain.<br /> Trop rationaliser et intellectualiser l'amour-propre...<br /> Ça tue...<br /> Et ça chasse l'amour et les traces d'affection à chaque tour.<br /> <br /> Je t'en félicite, Pierre...<br /> C'est exquis tes écrits.<br /> <br /> Chantorelle<br /> (l'ex d'un autre Pierre;)
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P
Boah, Christine, il ne s'agit pas d'un "lot", mais de diversité. Tu sais, maintenant ce dont je me méfie c'est justement ce miroir unique de l'amour...<br /> <br /> Anna, ça serait bien que tu développes cette gêne de ton propre regard sur toi ;o) Ceci dit je sais que si je me met dans ma coquille c'est parce que j'estime que je ne suis pas "fréquentable" à ce moment là. Il s'agit donc bien de mon propre regard sur moi...<br /> <br /> Pour ma dépendance, c'est celle de l'échange d'idée et du partage d'intériorité, donc identique que ce soit sur internet ou en dehors. Sauf que le net est accessible à tout instant...
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A
J'ai moi aussi, comme beaucoup, cette facheuse tendance à m'enfermer dans ma coquille baveuse quand mes contradictions tournent en spirale dans mon esprit.<br /> Mais, le plus souvent, ce n'est pas le regard du lecteur qui me gène, mais le mien.<br /> <br /> Il n'y a pas de plus de dépendance entre toi et les blogueurs qu'entre toi et tes amis...<br /> Et là, je souris de ma malhonnêteté... bien sûr, la dépendance est d'une autre nature.
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