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Alter et ego (Carnet)
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17 février 2008

La vie en mouvement

Je n'écris guère. Faute de temps, faute de pensée posée, faute de disponibilité de l'esprit. Période pré-électorale oblige, j'ai passé pas mal de temps à rédiger des textes, à mettre en place, modifier, corriger le site internet de notre liste. Je me laisse vite prendre par le plaisir d'écrire, conjoint à celui de faire preuve de didactisme. Mes textes plaisent, et ça m'est plutôt agréable.

La boite à mail connait une forte activité, quoique certains candidats ne soient pas utilisateurs d'internet. J'oublie presque que tout le monde n'a pas franchi ce pas...

Je rencontre pas mal de gens, connus ou inconnus. J'entre dans les maisons, les cuisines de ferme, surchauffées, où on discute bruyamment autour d'un café ou d'un apéritif. Je m'étonne moi-même d'oser ces démarches et de prendre ma place dans les conversations. Oh, discrètement, cela va de soi...

Au travail il y a des changements en perspective. Le départ inattendu d'un collègue laisse une place vacante, qui m'a été proposée. Mon contrat, renouvellé pour de courtes périodes, va devenir à durée indéterminée. Une chance que je n'avais même pas anticipée. Il y a une sorte de continuité logique, une évidence qui se manifeste dans mon parcours qui, récemment encore, semblait très incertain. Conséquence non négligeable, mon salaire, quoique restant modeste [ça paye pas trop dans les métiers du social...], va augmenter. La collègue avec qui je m'entends bien, lassée des inerties il y a quelques semaines, n'a plus vraiment envie de partir. Elle voit que je m'investis dans l'équipe et que j'apporte des idées nouvelles, contrairement à celui qui s'en va, plutôt passif. Avec elle nous sommes aussi souvent en désaccord que sur la même longueur d'onde, mais nous nous apprécions et respectons nos différences, qui nous enrichissent mutuellement. La taquinerie va bon train. Il y a quelques jours elle m'a dit qu'elle appréciait mes qualités de pédagogue, en y voyant un atout à exploiter. Je suis aussi le médiateur qui adoucit ses prises de positions un peu vives avec notre responsable, par ailleurs plutôt cool.

Je suis surpris de constater que ces rôles me sont attribués "naturellement". Il semble qu'en étant simplement moi-même je suis apprécié par tous, collègues et salariés.

Mais qu'est-ce qui s'est passé ??

Du côté de la formation à l'écoute, deux jours consacrés à la psychologie de l'enfant ont relancé quelques mouvements intérieurs. Rester neutre face à ce qui réveille émotions et souvenirs me demande un certain travail. Je me suis demandé si je pourrai un jour entendre des difficultés relationnelles parents-enfants sans que les résonnance ne m'envahissent... Pour le moment c'est encore trop "chaud", insuffisamment travaillé. Mais ce sont des pistes intéressantes pour de nouvelles réflexions auto-analytiques.

Je crois d'ailleurs que c'est cette remise en mouvement qui me maintient à distance d'une écriture ouverte. Je me sens en repli sur moi. Égocentré. Temporairement. Ça bouge à l'intérieur, en douceur.

Voila... je suis presque étonné de ce qui se passe dans ma vie, et en même temps tout me semble si fluide, si évident. Je n'ai pas l'habitude de ressentir aussi durablement la sérénité.

J'avoue que... hé hé, ça m'inquièterait presque !!!

Ne va t-il pas m'arriver quelque chose qui contrarie ce bel ordonnancement ?

Commentaires
P
Je ne crois pas au séries, Pivoine. Ni noires ni roses. Je pense que c'est plutôt une question de regard, qui fait voir davantage le côté sombre à certains moments. Apparemment ce n'est pas ma nature : je prends les choses comme elles viennent.<br /> <br /> C'est pour cela que, lorsque rien de "noir" n'est arrivé depuis longtemps, je me dis que ça pourrait bien revenir. Mais je me dis aussi que c'est peut-être aussi une question de regard, et que si le mien a changé, peut-être que je verrais moins les aspects sombres. Tout simplement parce que je sais que des bons moments suivront, et que de toutes façons voir les choses en noir n'adoucit en rien les difficultés. Au contraire...<br /> <br /> J'en viens à me dire que rien n'est vraiment grave :o)
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P
Ah, mais ce sont de bonnes nouvelles ça! Je comprends ce que tu veux dire. Ce n'est pas que tu doutes de toi, c'est que tu es passé par des épreuves qui stressent. De ces stress, on garde une trace profonde. Et qu'est-ce qui nous dit que la série noire est close, n'est-ce pas? C'est la peur que l'on a. Ca fait un bout de temps que je me dis: je me sens mieux, ça va mieux, je suis dans une période plane. Plane dans le difficile, mais plane. Et quand survient une lettre officielle, j'ai peur! Mais tout va bien, ça passe... Ce n'est pas toujours trop grave. Ta somme indûment touchée, tu pourras peut-être la rembourser en plusieurs fois ? <br /> <br /> Et pour le reste, faisons confiance à la Providence o;)))
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P
Merci pour ces mots, Pati, que je lis et "entends", surpris. Pourtant ils ne me pénètrent pas vraiment, tant je suis imperméable aux appréciations favorables (qui pourtant me sont précieuses !). C'est tout le drame des personnes qui manquent d'estime personnelle :o)<br /> <br /> Je ne suis pas habitué à cette évidence fluide que je décris. Ce n'est pas pour rien que je me questionne sans cesse : mon rapport aux autres, pendant très longtemps, était tout sauf simple. Maintenant qu'il le devient un nouvel équilibre prend place, avec le temps.<br /> <br /> Pour la petite histoire, mes doutes sur le bel ordonnancement n'étaient pas injustifiés : j'ai reçu hier, soit le lendemain, un avis m'informant que j'avais bénéficié indûment de prestations sociales. Je dois donc restituer 1500 euros. Ce qui, compte tenu de ma situation actuelle, est assez problématique dans un délai court. Mais bon, là encore je prends cela avec philosophie : l'augmentation prochaine de mon salaire tombera à point nommé ;o)
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P
ah non, ne doute pas maintenant :))<br /> <br /> tout coule de source, en ce moment ? c'est peut-être simplement parce que tu suis TA route. celle qui te correspond. celle qui te ressemble le plus et celle que tu as choisie. plus de frottements indésirables, c'est confortable. faut juste que le corps et le neurone s'adaptent.<br /> surtout ceux des gens en perpétuel questionnement (et ce n'est pas une critique ;)) )<br /> <br /> je remarque tout de même que ça t'étonne encore d'être simplement apprécié pour ce que tu es, ce que tu offres de toi, dans sa plus simple expression. :)<br /> va falloir que tu t'y fasses, Pierre... t'es un gars plutôt pas mal, et ça se voit ;))
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