Le silence de la colère
Au silence, on peut donner toutes les interprétations possibles et imaginables. Là, par exemple, je ne m'exprime pas depuis quelques jours. Peut-être parce que je n'ai rien à dire, ou pas le temps. Ou encore que je n'étais pas là. Ou bien que je serais malade, voire dans un cercueil (vous avez ici même la preuve que ce n'est pas le cas...).
A moins que je vive des choses difficiles, ou au contraire particulièrement heureuses ?
Le silence, en communication, n'a aucun sens parce qu'il peut tous les avoir.
Mon silence actuel est dû à la colère. Une grande colère face à une décision injuste. Révolté parce qu'on m'impose le silence, et que je déteste ça.
Je suis condamné à six mois de silence !
Six mois ferme !
Mon amie de coeur à décidé, unilatéralement, qu'on n'aurait plus de contacts pendant six mois. Vous imaginez ça ?
Alors que ça fait dix-huit mois que je tente de rétablir une confiance malmenée par des difficultés de communication !
Mais qu'est-ce que ça veut dire d'imposer des décisions pareilles dans une relation ?
Comme un brave con, pour respecter le choix de mon amie, j'ai dit que j'acceptais la sentence, tout en manifestant ma désapprobation.
Et moi, dans mon choix de privilégier le dialogue, suis-je respecté ?
Qu'est-ce que peut apporter un silence accru ?
Arrrh, je suis trop en colère pour parler de ça...
Je retourne dans mon silence. Mais je vous assure que je vais en parler, du silence relationnel !
Et de tous les non-dits qu'ils véhiculent, cette pourriture qui gangrène les relations.