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Alter et ego (Carnet)
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13 mars 2007

La vie est drôle

Je me demande si la légère cacophonie qui a caractérisé mon existence depuis quelques années ne m'a pas transmis une certaine philosophie de vie. J'avais déjà une nature à être plutôt cool face aux aléas de l'existence [relations affectives mises à part...] et je constate que ça va plutôt en s'améliorant.

Hier, à trois jours de la signature chez le notaire de la vente d'une vieille grange [appelons là n°2, car c'est une autre que la n°3 dont j'ai parlé la semaine dernière], nous avons appris qu'un organisme demandait un délai d'étude supplémentaire, étant donné qu'il s'agit d'un bâtiment agricole. Ledit organisme pouvant exercer un droit de préemption, c'est à dire acheter au prix qu'il propose (très bas)... ou interdire la vente. Pour nous ce serait très embêtant puisque le partage des biens ne serait plus du tout le même et je devrais vendre la maison où je vis et où j'exerce mon activité. Euh... ce serait même assez catastrophique.

Bon, on va se battre pour que ça ne se passe pas comme ça. Je ne laisse pas les craintes m'envahir : ça ne servirait à rien. Soit on fait valloir notre point de vue, soit il n'est pas entendu, mais avoir peur n'y changera rien. Donc je reste zen... tout en gardant en réserve toute la pugnacité nécessaire. Mais sans aucune colère devant ces vicissitudes.

Il faut dire que cette vente subit des rebondissements constants depuis presque un an.

  • Il a d'abord fallu bloquer en urgence l'agence immobilière qui avait voulu nous doubler en vendant à d'autres que ceux que nous avions choisi. Ben oui, l'agence ne touchait pas la commission de 8000 euros qu'elle s'était allouée...
  • Ensuite, lorsque j'ai contacté le géomètre qui devait délimiter le terrain, celui-ci m'apprend que cette grange se trouve bien sur un terrain constructible, mais qu'il est trop petit et que le permis sera donc refusé. Qu'à cela ne tienne, on accepte de vendre un bout de terrain plus grand. Les acheteurs posent leur demande de permis de construire...
  • Là nous apprenons que la surface de terrain doit être entièrement comprise dans une zone constructible. Or elle ne l'est que partiellement... La vente est à nouveau compromise. Renseignements pris avec les diverses administrations, le client prend le risque de signer, sûr de son bon droit et l'illogisme de la règle. Nous sommes tous prêts à remonter jusqu'au préfet, s'il le faut, ou a intenter un procés contre la machine administrative qui ne nous avait pas prévenu sur les documents antérieurs.
  • Finalement le permis est obtenu dans un grand ouf de soulagement. La vente peut se faire. Rendez-vous est pris pour la signature, en novembre. Annulé quelques jours avant parce qu'un service administratif n'a pas encore enregistré un nouveau numéro de parcelle de terrain (celui sur lequel était la vieille maison, n°1, où je vivais, vendue peu de temps avant). Vente reportée...
  • Et là, nous étions à trois jours de la vente n°2... et c'est reparti pour un mois d'attente.

Mais je reste cool.

D'ailleurs, alors que pour la grange n°3 un autre acheteur est prêt à signer depuis jeudi, l'administration nous ressort vendredi l'histoire du terrain pas entièrement en zone constructible ! Rebelote pour l'incertitude...

Mais je prends ça avec philosophie.

Tout comme le fait de ne pas trop savoir ce que je vais faire de ma vie dans les mois à venir. Pas de revenus garantis, pas de perspectives particulières de travail, aucune piste qui se dégage à court terme... Mais bon, depuis le temps que ça dure, je n'en suis pas encore mort !

Je repensais aussi à mes relations affectives, dont j'imaginais que la perte serait comme une amputation des deux bras. Et puis finalement j'ai bien été amputé... mais j'ai toujours mes deux bras. En revanche je n'ai plus besoin de béquilles pour avancer [ce qui ne veut pas dire que ces relations étaient des béquilles, mais que je m'appuyais trop dessus].

Hier soir, en m'endormant, je repensais à tout ça et je me disais que la vie est bien facétieuse. Vraiment, depuis quelques années, ma vie n'a rien d'ennuyeux !

Je me suis endormi avec un sourire d'aise.

174_7403

Porte de grange n°2

Commentaires
F
J'aime beaucoup la charnière de la porte. On a envie de poser le doigt sur la pointe pour voir si ça pique, de refermer la paume sur le cône ocre rouge où s'enfile la partie inférieure pour voir s'il tient bien.<br /> Par contre je devine toutes les échardes qui me blesseraient si je passais la main sur la porte, et je sens presque l'odeur du fer un peu rouillé.<br /> <br /> C'est curieux, d'arriver à des sensations aussi précises avec une simple photo... Bravo!
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