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Alter et ego (Carnet)
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1 octobre 2012

Changer de sujet ? Vraiment ?

Lorsque j'aborde certains sujets je vais faire un tour sur les statistiques de fréquentation de ce blog, pour m'amuser un peu. Ouais c'est marrant parce que, par une étonnante coïncidence, lorsque je reviens « à l'infini » sur des sujets qui, pour certains, « tournent en rond »... les courbes de fréquentation explosent. On dirait que lesdits sujets suscitent quand même un *léger* intérêt...

A moins que ce ne soient les échanges de commentaires ?

Capture d’écran 2012-10-01 à 23

Nombre de visiteurs quotidiens des 15 derniers jours

Les pics correspondent à mes billets des 23 septembre ("Maison de pas sage") et 30 septembre ("Dilemme").
Entre les deux, à peine émergeant, mon billet du 26 septembre intitulé "Une part de l'essentiel"...

 

Bande de curieux ! ;)

 

Commentaires
C
Nat, je me sens en accord avec ce que tu dis : le lecteur ne fait que se lire lui-même à travers nos mots. Il les transforme pour les faire rentrer dans son cadre de référence et les accommode à sa façon. J'oublie souvent qu'en "offrant" mes mots et réflexions je n'en suis plus le maître. Ce qu'en font les lecteurs ne m'appartient plus et, à la limite, ne me concerne plus. J'aime l'échange de points de vue et le recherche... mais me laisse trop souvent happer par les projections de ceux qui cherchent à me faire entrer dans leur cadre de référence. En voyant utilisés... *mes mots*, mais distordus ou travestis, je me laisse leurrer par la ressemblance et cherche à corriger selon ma subjective vérité...<br /> <br /> <br /> <br /> C'est souvent vain :)<br /> <br /> <br /> <br /> Comme toi je m'intéresse à ce "fluide" qui passe à travers les mots des autres et m'irrigue, m'amène à ressentir sensations, émotions, ou nouveaux états de conscience.
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N
Bonjour Pierre,<br /> <br /> Merci pour ta réponse éclairante et au demeurant remarquablement bien écrite!<br /> <br /> Faudrait-il disparaître et renaître? C'est impossible, sauf à avoir constitué une identité lisible pour le lectorat mais qui n'est pas ce que nous sommes en tant qu'individu. Il s'agirait alors de naître, d'être soi.<br /> <br /> Mais est-ce possible?<br /> <br /> Qui sait qui il est?<br /> <br /> Moi je ne sais pas qui je suis, raison pour laquelle je rappelle souvent que je ne suis personne.<br /> <br /> Il est exact de dire que tes lecteurs te renvoient assez souvent à ce que tu as pu écrire, remobilise une image qu'ils ont de toi, sans te connaître, sans t'avoir touché - du regard, j'entends. C'est ce que je perçois.<br /> <br /> Il me semble qu'on touche là à la fantasmagorie du bloging en tant que modalité d'échanges. Il y a ce qui est écrit, le mot qui crée une forme immédiatement, c'est sa fonction, une image intime dans le champ de représentation du lecteur. Lecteur qui ne te lit pas en réalité, qui ne fait que se lire, lui-même, qui fait entrer toute son histoire dans les signes que tu déposes un soir, que tu auras oublié le lendemain, auxquels tu ne crois pas forcément. Juste des mots écrits, seul, par un auteur, qui font jaillir autant d'images qu'il y a de lecteurs... Oui, ici et ailleurs, c'est partout pareil.<br /> <br /> Etats de solitude - le mot étant ici utilisé sans sa charge lourdingue. <br /> <br /> Parfois, un fluide passe entre nous, de l'énergie et c'est pure magie. Mais il s'agit d'autre chose, d'un contact à l'essence, à l'émotion, que le langage rendra accessible.<br /> <br /> C'est ce qui m'intéresse ici.
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E
"Oui, il y a des "loyautés" qui deviennent des enfermements... Des fidélités à l'autre qui nous rendent infidèles à nous-mêmes."<br /> <br /> <br /> <br /> Je ne m'intéresse pas à la véracité de l'histoire que tu racontes.<br /> <br /> Je veux savoir si tu es capable de décevoir quelqu'un pour rester fidèle à toi-même,<br /> <br /> Si tu supportes l'accusation d'une trahison, sans pour autant devenir infidèle à ton âme. <br /> <br /> ;)
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C
Nat, c'est tout à fait vrai ce que tu dis : au fil des années il est attendu du blogueur qu'il reste conforme à ses habitudes, à sa tonalité. A son "identité", comme tu dis. Un peu comme un auteur ou un artiste, sans cesse comparé à ce qu'il a montré de lui antérieurement. Mais n'est-ce pas vrai pour tout individu, dans quelque milieu que ce soit ? Cette tendance que nous avons tous à vouloir figer les contours de l'autre pour le définir se retrouve sur les blogs. Et si au début il est très libérateur d'écrire "en vérité", débarrassé des contraintes habituelles vis à vis de l'entourage physique... à la longue se crée un nouvel entourage "virtuel" tout aussi contraignant. Le problème, en fait, c'est que nous sommes à la fois curieux de connaître l'autre... et désireux de le faire rentrer dans les cases limitées de nos représentations. L'inconnu de l'autre attire autant qu'il inquiète : surprends-moi mais ne m'emmènes pas trop loin de mes repères. Injonction paradoxale...<br /> <br /> <br /> <br /> Faudrait-il régulièrement "disparaître" et créer, éventuellement, de nouveaux espaces vierges de connaissance ? Redevenir complètement anonyme, sans signaler à aucune ancienne connaissance l'adresse du nouvel espace ? Se donner la chance de renaître sous une nouvelle une identité... en prenant le risque de ressentir la grande solitude existentielle du blogueur débutant : l'absence de lecteurs ?<br /> <br /> <br /> <br /> Oui, il y a des "loyautés" qui deviennent des enfermements... Des fidélités à l'autre qui nous rendent infidèles à nous-mêmes.<br /> <br /> <br /> <br /> Merci Nat, de poser ainsi des éléments de réflexion :)
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N
Je suis d'accord aussi, à propos de de l'influence.<br /> <br /> Je me demande si cette influence, tout cela n'étant qu'une question de degré, ne conduit pas à cultiver une identité sur les blogs. Il y a les anciens diaristes, les blogueurs des origines, les vieux blogueurs qui ne veulent pas vieillir et qui résiste tant bien que mal à leur 28è espace - pfff, c'est un peu mon cas... :)). Et j'oublie les commentateurs archéologiques - presque -, les fidèles parmi les fidèles. Loyauté. Et finalement, un tissu tellement bien ficelé qu'à y prendre garde, on n'écrirait plus que pour alimenter cette image.<br /> <br /> Et, ce que l'on écrit.<br /> <br /> Les mots en soi<br /> <br /> Soi, et pas l'autre, ou l'autre en prisme, écrit, l'aurte, d'accord, pas d'accord, adhérent, pas adhérent, membre pas membre, blogrolé, blog pas rôlé.<br /> <br /> Et l'autre pourtant.<br /> <br /> Soi, dans la pudeur de l'intime, de ce que je suis le seul à pouvoir décrire, parce que c'est bien de cela dont il s'agit.<br /> <br /> J'écris.<br /> <br /> <br /> <br /> Bon...<br /> <br /> <br /> <br /> bon we!
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K
Je comprends qu’on puisse être influencé par le « lectorat »... mais c’est aussi positif dans la mesure où on peut ainsi aller dans des directions qu’on n’aurait pas prises de façon « naturelle ». On peut ainsi découvrir de nous-mêmes et des autres...<br /> <br /> C’est aussi un bon entrainement à rester « soi »... ;-)
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N
Curieux, oui, un peu... beaucoup! passionnément!!!...<br /> <br /> <br /> <br /> Bon, restons correct!<br /> <br /> <br /> <br /> J'écris aussi sur un blog et je constate qu'il y a aussi chez moi un facteur assez incompressible d'exhibitionnisme et d'égotisme, totalement assumés pour le coup.<br /> <br /> <br /> <br /> Je constate aussi qu'il est plus facile de susciter l'intérêt en écrivant "people" qu'en exprimant l'émotion sous une forme poétique. C'est ainsi. C'est le choix que j'ai fait : être lu, certes, mais ne pas verser l'écrit vers ce qu'attend le lectorat, si tant est qu'il attende quelques chose de ma part d'ailleurs.<br /> <br /> <br /> <br /> Il y a une chose qui m'interroge, que j'ai lu également sur d'autres blogs au long cours : les proches finissent - ou ont été invités - par lire et cette proximité entrave - c'est peut-être excessif - la libre expression de soi. Je me demandais ce qui pouvait motiver cette lecture de l'univers intime par les proches. L'intime n'est-il pas le non-dévoilé, cette part de secret qui nous constitue comme moi profond, indicible, mouvant? Si je me réfère à ma pratique personnelle, après 6 années de blogging, je constate que j'ai conservé cette force extraordinaire que procure l'écrit anonyme. Il n'y a personne dans mon entourage qui sait que je tiens un blog, pas même mes enfants. Seules quelques personnes me connaissent en direct, mais elles sont elles-mêmes écrivains, ce qui change assez radicalement la donne, me semble-t-il. Enfin je crois.
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L
Je te lis, non je vous lis mais je commente rarement.....je suis souvent d'accord parfois pas du tout et certains fois vous me faite rire...
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C
Quant à moi je dois être masochiste car souvent je m'énerve que c'est pas possible...
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C
Un "léger" intérêt ! hum c'est peu de le dire... :)<br /> <br /> alainx : masturbation du cerveau alors ;) du moment que la jouissance est là !!
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