Les champs de cactus

De temps en temps je m'amuse bien en suivant ma formation à l'écoute. Tenez, la dernière fois il nous a été demandé de représenter, au moyen d'un collage photographique, "La communication dans le couple et la famille". Une présentation orale de l'oeuvre devait être effectuée devant le groupe, un peu comme le ferait un artiste pour un vernissage.

Distribution de magazines, de ciseaux, de colle, une grande feuille blanche comme support, et hop... en avant ! Chacun(e) s'est mis à feuilleter les pages de papier glacé, puis à découper ou déchirer les images inspiratrices.

Du coin de l'oeil je regardais de temps en temps les photos glanées par mes acolytes, sensiblement différentes des miennes, et je me demandais quel sens allait leur être donné. Pendant une demi-heure il y avait une grande concentration et seulement le bruit des papiers et des ciseaux. Je me suis laissé porter par les images et mon imaginaire, trouvant le sens que je pouvais donner à des photos inattendues et disparates. L'exercice était amusant et je souriais tout seul du scénario qui me venait en tête...

Puis vint le moment jubilatoire de la présentation des oeuvres. J'étais très curieux de voir ce qui allait apparaître. Rapidement je me suis dit que je passerai en dernier, mon panneau étant résolument différent de ceux que j'avais vu s'assembler sur les tables voisines. De ces feuilles affichées l'une après l'autre, toutes différentes, se dégageait une certaine homogénéité : il y avait beaucoup de photos de couples et de tendresse, de bisous et de câlins, d'enfants souriants, de familles unies et de convivialité autour des repas. Une belle harmonie, un idéal d'entente et c'était mignon tout plein ! Parfois se glissait l'image discrète d'une dispute, mais à peine signalée, comme si ce n'était qu'une éventualité à peine évocable. Chaque oeuvre était originale, colorée, vivante, avec son mode d'assemblage singulier, la densité des images et des espaces vides, l'importance donnée à tel ou tel aspect du thème. Il y eut quelques émotions au moment de mettre en mots, avec tout un sens caché qui apparaissait.

Arriva mon tour. Je sentais bien que mon oeuvre avait un peu intrigué et il ne me déplaisait pas d'en donner le sens. J'allai donc l'accrocher sur le panneau et commençai la présentation :

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"La communication dans le couple"

La lecture se fait de bas en haut. Du jeune couple vers le couple âgé, qui représente leur possible devenir. Entre eux, le chemin à parcourir. Les deux côtés ne sont pas attribués à un sexe et sont interchangeables. D'emblée j'ai opté pour me limiter au couple, l'affirmant comme base d'une saine communication au sein de la famille. Si celle du couple ne fonctionne pas il y a peu de chance que celle de la famille y parvienne...

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À la base, le couple : ils sont beaux, ils sont jeunes, ils ont des projets communs. Oui... mais on peut observer qu'ils ne regardent déjà pas dans la même direction. De plus la page était coupée à cet endroit-là, symbolisant ce qui les sépare.

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Un monde les sépare. Celui de leurs différences. Avec beaucoup de points d'interrogation autour. Mais c'est aussi un monde à parcourir. Celui dans lequel ils vivent, en même temps que celui qui les mènera peut-être vers la destination commune souhaitée. Les deux partenaires prennent alors leur bâton de pélerin, main dans la main...

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Chacun porte dans son sac des rêves, des idéaux, des lourdeurs.

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Il y a le rêve plus ou moins conscient de réussir une famille heureuse et épanouie.

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Mais il y a aussi les représentations issues de l'enfance, les souvenirs, qui sont autant de références et de projections vers le futur.

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Chacun croit devoir se montrer fort et à la hauteur des enjeux, tout en étant plein de doutes...

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La société, le regard des autres, portent de nombreuses injonctions. Comme celle d'être "une fille canon", tout en étant mère attentive, femme active, cuisinière hors-pair, etc... Et idem pour les hommes.

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Il y a aussi les rêves, les fantasmes, les désirs plus ou moins avouables...

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Bref : il faudrait être un super-héros pour correspondre aux attentes de l'autre et se sortir de situations inextricables.

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Car de multiples dangers menacent le couple et peuvent surgir inopinément, menant à des conflits, des luttes, des oppositions...

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L

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L'aventure du couple c'est un peu pagayer en eaux troubles au milieu d'une jungle, sans connaître la direction à suivre...

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A

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Alors face à tant d'incertitudes on sort les grands moyens pour trouver le bon éclairage

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I

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          Il faudra apprendre à devenir zen

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Les partenaires comprendront que plutôt que de s'affronter...

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... ils ont tout intérêt à s'inspirer des mouvement d'une danse. Chacun y accompagne les mouvements de l'autre en étant attentif à l'harmonie commune

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A

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Alors le couple communiquant bien ils pourront poursuivre leurs projets de vie communs

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E

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En ayant accepté toute la part de mystère de l'autre. Comme la fantaisie de cette femme, incompréhensible pour tout homme normalement constitué...

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Alors ce couple ayant compris ce qu'est une bonne communication pourra poursuivre vers le rêve secret de la plupart : vivre en harmonie et en confiance durablement

Sans jamais oublier que pour en arriver à cet état de sérénité
il aura fallu traverser pas mal de champs de cactus...

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Pour finir le formateur nous a demandé quelle photo nous plaisait le plus. J'ai opté pour deux : celle des enfants épanouis et heureux, qui représente incontestablement la plus belle réussite que je partage avec Charlotte, et celle du couple âgé. En me disant que ses teintes noir et blanc étaient assez représentatives de la situation dans laquelle je me trouve face à cette éventualité...

Edit du 1er février : je vous recommande de lire aussi la contribution de Claire-Lise, qui développe un aspect essentiel de la communication de couple.

Comments

[léon]

oh oui je voudrais les coquelicots les amoureux les herbes et les champs Elysées du bonheur euphorique ! oh oui Claire Lise s'il te plait fait que le printemps s'annonce en hiver..

[Claire-Lise]

Pierre, tu es gentil de me suggérer d'écrire mais ce sont tes billets qui me donnent de l'inspiration ! Et sans cette formidable « matière première » qui spontanément appelle de ma part des réponses personnalisées, je suis tout à fait INCAPABLE de trouver des thèmes sur lesquels écrire des articles sur un blog ! Je n'ai malheureusement pas ton talent !

Léon, je suis positivement impressionnée ! Tu es un homme, un vrai :o)) !! Je partage l'avis de Pierre, ta dulcinée sera une heureuse fiancée !

Et comme je vous sens tous les deux d'humeur romantique et amoureuse, je me sens le devoir de vous préciser que mon commentaire précédent évoque les champs de cactus en réponse au billet de Pierre, mais ne résume pas la vision que j'ai du couple, il résume plutôt la vision que j'ai de la communication dans certains couples, loin de moi l'idée de faire des généralités ou de vous induire en erreur ;o) ! Je vous rappelle d'ailleurs qu'il se termine par la conclusion que « l'important n'est pas les champs de cactus traversés mais ce que le couple en a fait. », bref il faudra qu'un jour je vous écrive un petit commentaire sur les champs d'herbes folles et de coquelicots dans lesquels les couples amoureux peuvent s'immerger et évoluer avec euphorie et bonheur ;o) !

[Pierre]

Waow... des fiançailles... un "engagement", en quelque sorte, ça me laisse perplexe. C'est une belle chose, je trouve, bien que ça me paraisse désormais inaccessible à titre personnel. Et puis je vois que tu fais ça bien, Léon. Heureuse fiancée :o)

PS : pour les rappels vaccinatoires, ça me semble utile puisqu'il y aura toujours des cactus au bord du chemin ;o)

[léon]

ah oui vraiment sérieux !
j'ai la bague (avec des éclats d'or..on dirait du miel serti dans des entrelacs argentés..)
je cherche encore la chambre qui nous acceuillera le soir( je voudrais des reflets dans l'eau une rivière ou un lac des fleurs un vieil hôtel..j'ai le souvenir d'un moulin hôtel près duquel nous étions passés cet été en vélo..je vais essayer de le retrouver !)
en apéritif il faudrait que je trouve un alcool de cactus chez un mexicain (ça permettrait d'être tranquille côté rappel vaccinatoire..qu'en penses tu ? )
et la future fiancée évidemment ne se doute de rien !

[Pierre]

Claire-Lise, tu sais quoi ? Tu devrais écrire sur un blog ! Ton "commentaire" constitue à lui seul une entrée tant tu développes le sujet. Et comme d'habitude avec brio...

Je n'avais qu'évoqué les "représentations familiales" et tu montres à quel point ces familles ont "codé" le mode de communication de leurs enfants.

Mais ton développement se seuffit à lui-même et je n'y ajouterai rien. Merci :o)

Léon, c'est sérieux cette histoire de fiancailles avec une vaccinée des cactus ?

[léon]

je reviens de mon aimée (oui j'applique à la lettre le précepte: "l'important c'est le chemin..")
finalement elle m'a dit que les cactus elle en a déjà eu (ben oui il y en a qui offre de drôles de cadeaux !) et qu'elle est doit être vacciné maintenant..
ouf !
je vais de ce pas confirmer Vézelay auprès de l'office des fiancailles..

[léon]

whaoo !!!
là moi qui ,pour la saint valentin
(oui je sais le choeur des manifestants c'est ringard la saint val...mais quand on aime rien n'est ringard..)
voulait offrir à mon aimée une bague de fiançailles au sommet du chemin de lumière de l'abbaye de Vezelay..
d'un coup la perspective du champ de cactus..ça refroidit hein !
je vais peut être réécouter un petit peu Dutronc tiens..
merci quand même Claire Lise pour cette vision éclairante au choeur de l'hiver : ça donne envie d'un bon feu de cheminée après s'être roulé dans la neige !

[Claire-Lise]

"La communication dans le couple et la famille" Vaste programme ! Ton option de limiter la communication au couple est déjà de mon point de vue un doux rêve d'idéaliste ;o) ! Si j'avais du faire l'exercice, j'aurais probablement choisi deux photos représentant les deux familles des amoureux pour commencer. Tu l'auras donc compris, pour moi, la base de la communication se joue avant même le couple, chaque famille ayant des modes de fonctionnement et de communication qui leur sont propres. La difficulté étant qu'il y a les codes de communication conscients, et les codes de communication inconscients et tacites que seuls les membres de la famille connaissent, et dont le conjoint est exclu, de fait, puisqu'il n'a pas baigné dans l'inconscient familial.
C'est pourquoi je pense que, dès le départ, la communication dans le couple est biaisée car on ne parle pas le même langage et on ne met pas les mêmes choses derrière les mots.

Au début les deux tourtereaux jeunes et beaux se regardent l'un l'autre et ne voient que les valeurs partagées par leurs deux familles, en voient bien sûr aussi les différences, mais ne perçoivent pas les modes de communication inconscients de leurs familles qui pourtant les ont forgés. Valises familiales, démons intérieurs et autres peurs irrationnelles sont donc inaccessibles et incompréhensibles pour le conjoint.
Le conjoint va donc entrer dans un mode de communication dont il n'a pas les clés et surtout dont il ne voit pas forcément qu'il existe. Il va donc interpréter sous son propre prisme familial les modes de communication de l'autre.
Là commence ce que j'appelle le champ de « non-discussions » (c'est à dire ces discussions où l'on n'arrive pas à se comprendre car on se situe sur deux registres différents) qui vont être très destructrices dans la mesure où les amoureux ont le sentiment de communiquer mais ne se comprennent pas. Les deux tourtereaux qui ne voient pas qu'ils ne parlent pas le même langage, mais qui s'aiment, l'amour leur donne des ailes.

Dans leur enfance, les familles n'ont pas posé les mêmes choses sur la tête de leurs enfants.
Au jeune homme, on demande de grandir et de se responsabiliser, on le prépare à quitter le nid et à devenir un homme « un vrai », avec de l'indépendance. Il doit être fort et protecteur.
La jeune femme, elle, a été préparée et conditionnée toute sa vie à être une bonne mère et éventuellement une bonne épouse. Elle a été plus « gardée » à la maison, on la voit vulnérable, on l'a protégée de ce monde extérieur pour lui éviter d'être confrontée à des chose graves.
Du coup quand Roméo poussé progressivement mais surement du giron familial pour grandir plus vite, n'est pas pressé de quitter le nid, Juliette, elle, est étouffée dans le nid parental et n'a qu'une envie : s'émanciper.

Les tourtereaux jeunes et beaux s'aiment. Juliette s'emploie à devenir une bonne épouse et une bonne mère, mère nourricière, mais veut toujours s'émanciper, devenir femme, donc elle travaille, construit sa vie de femme.
Roméo exerce son rôle de père de famille, travaille et travaille encore pour amener l'argent à la maison et construire le foyer familial.
Juliette place la barre très haut et a du mal à tout concilier : travail, enfant, tâches ménagères etc... Elle est fatiguée. Elle souhaiterait que Roméo l'aide davantage sans trop vraiment lui exprimer clairement sur quels champs elle a besoin de lui, parce que c'est une femme émancipée et qu'une femme émancipée n'a pas besoin d'un homme, Et puis aussi car un vrai prince charmant devrait comprendre cela sans qu'on n'ait à le lui dire.
Roméo se demande à quel moment sa tendre Juliette est devenue cette mégère qui passe son temps à lui faire des reproches alors qu'il est un mari fidèle et travaille dur pour nourrir sa famille et lui offrir un toit. Il décide de rester zen et de laisser passer l'énervement de Juliette.
Elle, elle le voudrait combatif et passionné, elle voudrait qu'il réagisse ! Oui car Juliette c'est une princesse, il faut la mériter, il doit se battre pour elle !
Juliette ne comprend pas que n'ayant pas formulée clairement qu'elle a besoin de Roméo, lui, pour qui la conversation est utile ou futile, ne comprend pas du tout sa demande et toutes les subtilités de sa Juliette. Il faut dire que Juliette est pleine de contradictions, elle a du mal à demander clairement à Roméo de l'épauler dans le quotidien, en pensant ce sera trop lourd pour lui de l'aider en rentrant du boulot, en voulant le protéger, et finalement en décidant à sa place qu'il n'y arrivera pas... bref en le maternant alors qu'il n'en a pas forcément besoin. Elle se prive sans le savoir du port d'attache apaisant qu'il pourrait être pour elle, de sa sagesse, de sa rationalité et de sa protection. Elle le prive lui du plaisir de se sentir utile et désiré, de cette opportunité d'être ce "roc" qu'un homme, un vrai, doit être pour sa famille.

Arrive les champs de disputes. Roméo pense la situation conjoncturelle et prend patience le temps que les choses s'apaisent. Juliette ressent la situation comme chronique et impossible à changer.
Au fil des incompréhensions, elle ne supporte plus cette attitude zen qu'elle interprète comme du laxisme, elle devient radicale : le prince devient de moins en moins charmant jusqu'à ne plus l'être du tout. Quant à la princesse pour Roméo, elle n'existe plus, elle s'est progressivement transformée en mégère qui n'existe que pour lui « pourrir » la vie.
Le champ des non discussions et des non compréhensions s'élargit et les beaucoup moins jeunes n'arrivant plus à rejoindre l'autre dans ses projets, ressentent leur conjoint comme un boulet. La souffrance s'instaure.

Et puis autour il y a le terrible monde extérieur qui appuie sur la souffrance. Il y a l'influence des familles qui ne comprenne pas le langage du conjoint. Il y a l'influence de ceux qui se disent des amis mais qui sont rassurés que le conflit règne aussi chez les autres et puis çà leur donne une bonne image d'eux même d'être là pour son ami(e) quand le couple va mal. Et puis il y a la société avec ses tentations : l'argent, les beautés , le tape à l'oeil.

Alors deux options : soit le couple n'arrive à sortir rien de bon du champ des disputes, et évolue continuellement dans un champ de cactus ou pire dans un désert, soit le couple comprend qu'une bonne communication ne signifie pas éviter le conflit mais au contraire s'y confronter, combattre pour comprendre et évoluer, pour aboutir à un autre stade du couple et en ressortir grandi.
Car au fond, l'important n'est pas les champs de cactus traversés mais ce que le couple en a fait.

[Pierre]

Filo filo, pour ma part je puise mon inspiration dans l'observation de la nature, et en particulier sans la façon qu'ont les arbres et végétaux de s'adapter les uns aux autres pour trouver leur part vitale de lumière.

Je ne connais pas le Zen soto mais je vais me renseigner.

[Filo Filo]

Les champs de cactus, "aïe, aïe, aïe, ouïlle, ouïlle, ouïlle", comme dans la chanson de Jacques Dutronc ! Ton montage m'a beaucoup fait rire et m'a émue à certains passages. Devant la photo des "petits vieux", le film de ma vie a défilé très vite, reprenant les moments-clés. Et bien, c'est le naturalisme (l'entomologie en particulier) et la pratique du zen soto qui m'ont fait retrouver un mode de communication délaissé, oublié, mais profondément enfoui au fond de moi, une semence qui ne demandait qu'à germer.