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Alter et ego (Carnet)
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8 octobre 2009

Fragments de voyage (3)

Pendant que je retrouve des fragments de paysage en parcourant mes photos, cherchant celles que je vais proposer ici selon ce que j'ai envie de transmettre de mon voyage, je n'écris pas. C'est un choix inconscient qui me fait préférer la mise en scène d'ambiances plutôt que la description d'autres éléments. Je passe ainsi sous silence les diverses pensées qui ont pu me traverser ou me sont venues depuis que je suis rentré. Ce n'est pas le fruit d'une volonté, mais je constate qu'un mode d'expression prend la place d'un autre...

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Commentaires
P
Julie, j'aime beaucoup ce que vous dites : « le côté masculin de la souffrance intime ». À la fois parce que je milite (modestement) pour réduire les représentations stéréotypées de ce qui serait "masculin" et "féminin", mais aussi parce que... ce que je donne de moi contribue à montrer cet aspect sensible du masculin. Oui, la souffrance intime, pour tout ce qui ne se rattache pas à un genre, homme ou femme, est probablement identique. Peut-être que certains hommes l'occultent, ou sont dans le déni, mais c'est bien là.<br /> Il y a bien sûr, globalement, une "soumission" féminine : on ne sort pas en quelques générations, femmes ET hommes, de siècles de conditionnement qui ont imprégné notre culture. Mais bien évidemment il y a eu une contrepartie à cette soumission et les femmes (je généralise), ont asservi les hommes d'une autre façon. Plus subtile, mais toute aussi puissante, si ce n'est davantage : par l'affectif. Bien des hommes sont infiniment plus dépendants des femmes que l'inverse. La violence conjugale en est une des illustrations tristement paradoxale.<br /> <br /> Accepter la différence (et non pas seulement la tolérer), demande une réelle remise en question de ce qui nous constitue, de nos représentations, de nos habitudes. Cela demande de s'ouvrir à l'autre, donc de se sentir suffisamment solide en profondeur. Donc de ne dépendre de personne...<br /> <br /> Ce que vous dites du rêve et de la réalité à été l'origine de ma démarche d'écriture. La première version de mes écrits en ligne s'appellait "Idéal et réalité", ça donne une idée de mes préoccupations d'alors... Depuis j'ai cheminé, faisant en sorte de me rapprocher de l'un tout en ne perdant pas contact avec l'autre. Ce grand écart à considérablement enrichi mon existence et m'a... ouvert à l'altérité, donc à la différence, donc à l'amour de l'autre. Car comme vous le dites, aller vers l'autre demande aussi d'aller vers soi. Et l'amour se situe bien au milieu de mouvement.<br /> <br /> Nadine, si on *accepte* vraiment je ne crois pas qu'on puisse aller au delà de ce qui nous est supportable. Dans ce cas on aurait été seulemenet dans la tolérance, les concessions et compromis. L'acceptation, telle que je la vois, ne peut être que pleine et entière. Totale. C'est ce qui la rend si difficile...<br /> <br /> Je ne crois pas que les "dégats" soient systématiques dans une séparation. Personnellement je n'ai jamais considéré qu'il y avait eu des "dégats" dans ce que j'ai vécu, excepté les dégats collatéraux que toute rupture engendre. Mais nul dégat dû à une trop longue tolérance, qui aurait été finalement un déni de moi. Quoique parfois j'en sois passé suffisamment près pour sentir le danger que cela représente.<br /> <br /> Oui, bien sûr : TOUT est récupérable. L'irréversibilité n'existe que dans la tête en matière de relation. Par contre tout ce qui a existé demeure et c'est ce qui fait qu'on ne revient jamais en arrière, quel que soit le mouvement que l'on fait. Alainx citait l'exemple de couples qui se retrouvaient après un divorce. Ce n'est pas la "récupération" de quelque chose, mais une reconstruction entre deux personnes qui ont évolué séparément durant un certain temps.<br /> <br /> Effectivement l'autre peut aussi avoir trouvé un nouveau souffle ailleurs. Les coïncidences qui font les rencontre ne se renouvellent pas forcément. C'est aussi pour ça que chaque rencontre est précieuse !<br /> <br /> Merci pour ce que tu me dis avec Josiane. Je l'entends et je l'accepte ;o)<br /> <br /> Telle, il me plait de savoir que ça te plaît :o)
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T
Pierre, c'est banal de t'écrire ça mais que de beautés....<br /> <br /> (merci)
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N
Accepter l'autre tel qu'il est, c'est bien ce qu'on s'évertue à faire parfois sur 10-20-30 ans, parce qu'on a envie que ça dure pour la cohésion de la famille.<br /> Les enfants partent et on réalise l'ampleur des dégâts... quant à savoir si c'est récupérable (j'ai lu les trois derniers billets d'Alainx)... on peut faire durer la relation pour tenter de voir renaître des sentiments, mais parfois, le lien est coupé pour un des deux, usure,et parce qu'il a trouvé un nouveau souffle en dehors de sa vie de couple....<br /> Merci Pierre pour tous ces échanges... j'ai beaucoup aimé la déclaration de Josiane, tu la mérites (on voudrait tous avoir de tels "retours".
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J
Je reviens encore un moment ...<br /> <br /> Excusez moi , Pierre, de prendre tout cet espace . Mais je voulais ajouter quelque chose .<br /> <br /> Disons , que chacun de son côté rêve au prince ou à la princesse charmante ... en résumé .<br /> Au lieu de "voir" la réalité , telle qu'elle est . Et c'est le choc entre ce rêve et la réalité qui crée le conflit .<br /> Et peut-être qu'en acceptant l'autre tel qu'il est .. le crapaud va se transformer en prince...ou princesse charmante ? <br /> <br /> Ne serais pas ça l'amour ? ....l'acceptation d'une différence et donc l'acceptation de l'autre en nous ? <br /> <br /> J'en suis là dans mes réflexions . J'ai conscience que cela peut encore évoluer et différer peut-être . <br /> Je voulais vous dire aussi que je vous trouvais très généreux dans le partage de vos réflexions , Pierre .<br /> <br /> Josiane vous a fait une belle déclaration à ce sujet et je trouve qu'elle a raison .
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J
"Je crois que bien des conflits, à quelque échelle que ce soit, mais notamment dans les relations amoureuses, découlent directement de ces valeurs différentes, non comprises, donc non respectées par l'autre"<br /> Je le crois aussi . C'est intéressant pour moi de vous lire, Pierre , car je vois le côté masculin de la souffrance intime . Et cela m'attendrit . Je me demande si la difficulté ne vient pas du fait que ce n'est pas facile pour les femmes d'être encore d'une certaine manière soumises "inconsciemment" ( par des réflexes conditionnés aussi ) à l'homme , alors qu'elle se bat pour sa liberté , pour l'émancipation féminine . Cette évolution est en marche . Ca c'est ce que moi je sens , côté féminin .<br /> <br /> Quand je vous lis , j'en arrive à me demander si ce n'est pas la même chose pour les hommes, tout compte fait ...qui sont dépendants des femmes . Beaucoup plus dépendants qu'ils ne laissent à penser , par leur espèce de force virile .<br /> Alors oui, chacun de son côté , nous nous posons en contradicteur de l'autre et donc en conflit . Parce que chacun d'une certaine manière ne se sent pas respecté dans sa sensiblité . Si nous pouvions passer de l'impression d'un conflit à la réalité d'une différence , cela nous apaiserait l'un l'autre peut-être ? Oui, passer d'un esprit de contrariété à une esprit de complémentarité . Parce que ce qui est complémentaire ramène au "neutre" , à une forme de pacification où l'on ne prend plus à l'autre et réciproquement , où il n'y a plus de rapport de domination . <br /> Je me retrouve très fort dans tout ce que vous écrivez, j'ai lu aussi un commentaire que vous avez laissé chez Alainx et j'abonde dans votre sens ...mais côté féminin, figurez vous .
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P
Chacun ayant une conception différente du respect, lui même rattaché à des "valeurs" personnelles, nous sommes évidemment sans cesse confrontés à ce que l'autre nous renvoie. Je vis difficilement le manque du respect minimal que je m'estime dû... et je m'efforce de me servir du mal-être ressenti pour m'interroger sur ce qui est touché en moi. Mais ça reste difficile parce qu'en contact direct avec des repères profondément ancrés en soi.<br /> <br /> Je crois que bien des conflits, à quelque échelle que ce soit, mais notamment dans les relations amoureuses, découlent directement de ces valeurs différentes, non comprises, donc non respectées par l'autre.<br /> <br /> C'est en ayant pris conscience d'un tel gâchis entre des personnes qui s'aiment et de voir autant de souffrances intimes que j'ai choisi, avec évidence, de me former à l'accompagnement de personnes en difficultés affectives. C'est aussi ce qui me fait préférer la vie en solitaire :o)
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J
Je comprends bien Pierre, qu'après avoir tant écrit tu aies envie de passer tes pensées à l'arrière_plan de tous ces beaux paysages et tu nous laisses ainsi à nous aussi le plaisir d'admirer et de rester avec nos pensées les plus intimes. Tu nous permets de regarder la nature dans toute la splendeur de ses couleurs, le calme de ses eaux et nous passons ainsi un excellent moment!<br /> <br /> J'ai apprécié la manière que tu as employée pour développer ce qui selon moi, se dégageait de toi à travers tes écrits. Avec un peu de modestie, bien sûr, tu as réussi à décrire, avec beaucoup de justesse, les paradoxes concernant la générosité et le respect. Et même si comme toi j'essaye de ne plus rien attendre d'autrui, il est parfois difficile d'avoir le sentiment de ne pas être respecté, de ne pas être apprécié pour ce que l'on est...<br /> Je ne vais pas aujourd'hui m'étendre sur tous ces sujets, et en ce qui concerne J.Salomé, je pense qu'effectivement tu n'as pas grand chose à apprendre de lui (tout comme moi d'ailleurs), mais de voir et écouter ce Monsieur de 74 ans, debout durant 2 heures de temps, d'apprécier son humour, sa façon à lui de faire participer le public (dans les 1200 personnes), de nous parler "si vrai", de nous amener à nous écouter,...cela m'a fait également beaucoup de bien! Merci à toi, merci à lui...pour tous ces bons moment partagés...
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