Status quo

Tellement habitué à ne jamais avoir vu élu-e le-la candidat-e qui avait ma préférence, je ne suis qu'à peine déçu du résultat de ce soir. Enfin si, je le suis [profondément], mais avec une grande résignation. Bien sûr j'aurais aimé qu'il en fut autrement, ouvrant au fol espoir que, peut-être [restons lucide...], cette fois quelque chose allait vraiment changer... mais non. Status quo.

Fort bien, c'est la préférence majoritaire et je m'en accomoderai. Comme toujours. Quant à la réelle prise en compte des grands enjeux écologiques, elle attendra encore.

Comments

[kéa]

oups ! les regarde

[kéa]

Lu dernièrement sur un blog :

"La politique est l'art de consulter les gens sur ce à quoi ils n'entendent rien et de les empecher de s'occuper de ce qui les regardent." (A. de St Exupéry)

C'est tout à fait juste je trouve.

La plupart des personnes à qui je parle ne croient pas en leur pouvoir de changer les choses et... ceux qui savent que les politiques ont seulement le pouvoir qu'on leur donne sont considérés comme dangereux ou farfelus.

Je suis à lire au sujet de JFK par Francois Forestier... Ouf ! quel cloaque ! mafia et tout... y'a plus rien qui peut rester caché de nos jours ! Et le père de Jack alors... une vraie canaille ! On en avait d'ailleurs entendu parler il y a qq années des Kennedy et c'était dur à prendre !

[kéa]

Un parti qui voudrait traiter des vrais problèmes ne le pourrait pas parce qu'il irait automatiquement à l'encontre du système actuel basé sur le profit... c'est ca le système capitaliste : le profit à n'importe quel prix... on ne peut le changer ou le réformer...si les gens optaient en masse pour un parti centré sur l'écologie et tout ce qui compte vraiment ce serait la révolution à coup sur !

[celestine T]

Qu'est-ce qui fait qu'autant de gens préfèrent le status quo de la médiocrité, ou espèrent voir triompher le rejet de l'autre ?



C'est simple: c'est la courte vue.

C'est ne voir que les intérêts particuliers mais pas l'intérêt général.

Un programme cohérent, en 2017, est un programme qui parle des enjeux climatiques, des pesticides, du bio, des médecines, du réchauffement, de la transition énergétique, de la pollution, des surplus de viande etc.

C'est donc un programme qui voit, loin, pour longtemps et pas pour les cinq misérables petites années qui arrivent.

C'est surtout un programme qui remette en cause de façon responsable les énormes erreurs, que dis-je les errances, du capitalisme.Parce que ce sont elles qui entraînent les guerres, les suicides, les catastrophes écologiques.

C'est un programme qui oserait parler de paix, de bonheur et de survie du genre humain. Et de décroissance. Et d'équité. Et de sobriété.

C'est un programme qui n'aurait pas peur de défendre des valeurs surannées de service public, et non de rentabilité.

Et qui remettrait l'humain au coeur du système, et non l'argent.

Autant dire que c'est bâché pour cette fois encore.

Alors, déçue, c'est un doux euphémisme.

Je suis juste catastrophée.

Et je repars vaillamment chercher ma goutte d'eau dans mon bec de colibri. En faisant du prosélytisme éco-responsable et solidaire.

Car ce qui est "en marche" c'est une apocalypse dont les petits costards cravate de la Rotonde n'ont aucune idée...

Bisous lucides et combattants

¸¸.•*¨*• ☆

[Olivia]

Bonjour Pierre,

Moi aussi je ressens de la résignation mais surtout une grande déception par les votes des français... J'ai voyagé dans de nombreux pays qui n'ont pas le droit d'élire leurs représentants, nous Français ne savons pas assez la chance que nous avons; même si le système serait à changer c'est sûr; mais en attendant ...

J'aime bien cette chronique de Daniel Schneidermann : http://www.arretsurimages.net/chroniques/2017-04-24/La-peste-et-le-burn-out-id9793

[nicole 86]

Bonjour Pierre,

je partage ton expérience au long fleuve, cependant je ne m'attendais pas à lire dans ton billet cette expression : la "grande résignation" qui marque le manque d'espérance et frôle la désespérance. Je crois bien connaitre cette résignation qui paralyse, j'aurais tant aimé que mes petits enfants ne soient pas élevés dans un pays en grand manque d'idéal et de vie (alors même que nous sommes dans un pays "riche"). Tenir le cap dans nos choix est la seule chose à faire.