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Alter et ego (Carnet)
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28 avril 2017

Indécis, encore.

En parcourant les listes de blog que je lis occasionnellement, j'ai été assez surpris de voir que très peu consacraient le moindre billet à ce qui s'est passé lors du premier tour de l'élection présidentielle. NI avant, ni après. Comme si tout cela n'avait aucune influence sur le cours de nos vies...

Il y a quelques semaines c'est le peu de réaction aux réflexions que je proposais sur notre avenir planétaire commun qui m'étonnait.

Tout cela pourrait laisser croire à une grande indifférence face aux "questions de société". Je crois cependant qu'il n'en est rien et que ce mutisme correspond plutôt à de la perplexité : que penser, que dire, que croire, que proposer face aux impasses qui se présentent devant nous ? J'en veux pour preuve l'augmentation significative du nombre de visites sur ce blog depuis que j'aborde les problématiques environnementales. Peu de commentaires, mais beaucoup de visites. Je l'interprète comme un signe d'intérêt silencieux, et peut-être de curiosité, vis à vis des thèmes que j'ai abordés. À moins qu'il ne s'agisse que d'une coïncidence ?

J'ai clairement pris position, ici et ailleurs, écologiquement et maintenant politiquement. Je ne cherche plus à garder une discrétion de bon aloi sur les idées qui m'importent. Le sentiment d'urgence me galvanise. En même temps j'apprends à relativiser mon inquiétude, ayant compris qu'elle pouvait être contre-productive. La peur a des effets paralysants, au moment-même où l'action est nécessaire. Un "pessimisme" (réalisme) trop marqué peut aussi faire fuir. À éviter, donc.

Actuellement il est question du vote au second tour de l'élection présidentielle. Trois options sont possibles : l'un des deux candidats ou leur refus. Je lis un peu partout qu'il faut voter "contre" l'accession au pouvoir d'un parti xénophobe et cette idée se comprend aisément. D'un autre côté si ce vote "contre" doit être un vote "pour" le libéralisme qui l'a fait naître... je ne suis pas sûr que ce soit une tactique judicieuse. Reste donc le vote blanc ou nul (mais pas l'abstention !), qui exprime un rejet de deux courants d'idée dont on ne veut pas. Un tel message, bien que non pris en compte dans le résultat, présente l'avantage de signifier clairement son opposition. J'avoue que cette option me tente...
Pour autant ma position n'est pas encore fixée et dépendra probablement des sondages et du risque réel de voir le FN accéder au pouvoir.

Mais tout cela ne concerne "que" la politique franco-française, probablement sans grand effet sur le reste du monde, malgré la portée symbolique des choix de ce pays de cocagne, autrefois inspiré. Autant dire que ce n'est pas d'une importance capitale...

Non, ce qui demeure vraiment important c'est l'urgence climato-énergétique et ses conséquences planétaires, naturelles et humaines. C'est pourquoi je lis avec un grand intérêt le "Manuel de la Transition", de Rob Hopkins, qui aborde avec pragmatisme, lucidité et responsabilité le défi de l'adaptation à la  « descente énergétique ». De quoi prendre conscience de ce qui nous attend... tout en gardant un nécessaire optimisme ! Car j'ai eu besoin de reprendre contact avec cette source d'énergie profonde, un temps mise à mal lorsque j'ai pris la mesure de l'imminence de la "catastrophe" à laquelle nous allons être confrontés. Mais ça va mieux. J'ai retrouvé de la ressource.

Je reviendrai sans doute sur ce crucial sujet.

 

Pour aller plus loin :

  • « Voter contre Le Pen aujourdhui c'est faire gagner le Front National dans cinq ans », article dans Le Monde

Commentaires
J
Bonjour Pierre, comment allez vous ? Notre président a parlé aujourd'hui...<br /> <br /> Voilà :D<br /> <br /> Merci de partager ce beau carnet (non) intime, c'est un régal de vous lire :)<br /> <br /> Julie.
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M
http://enquetedesens-lefilm.com/<br /> <br /> une goutte d'eau dans l'océan médiatique certes et pourtant tout le monde sait comment se forment les océans.... l'effet papillon peut fonctionner aussi pour l'eveil des consciences
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O
"En parcourant les listes de blog que je lis occasionnellement, j'ai été assez surpris de voir que très peu consacraient le moindre billet à ce qui s'est passé lors du premier tour de l'élection présidentielle. NI avant, ni après. Comme si tout cela n'avait aucune influence sur le cours de nos vies..."<br /> <br /> Voilà, ça faisait un moment que ça me travaillait : http://cheminentete.com/un-chemin-en-tete-deux-chemins-possibles-en-terre-de-france-le-7-mai-2017/<br /> <br /> Mais tant a déjà été écrit sur le sujet... que je me demande un peu "à quoi bon?"
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A
"SI le FN arrivait au pouvoir" ... dis-tu en réponse dans un commentaire.<br /> <br /> Pourquoi dire "SI " ? Il y arrivera c'est une évidence....<br /> <br /> Bien des gens ont reporté leur haine du système sur Macron, estimé "ultra-libéral" ce <br /> <br /> qu'il n'est manifestement pas, c'est clair.... (Fillon était ultra-libéral).<br /> <br /> <br /> <br /> Il faut reconnaitre à la femme Le Pen une capacité de nuisance hors du commun rare depuis 70 ans. Le populisme et la xénophobie ont le vent en poupe, y compris chez des gens que j'avais tendance à apprécier jusqu'ici et que je croyais '"autres".<br /> <br /> Je me suis amèrement trompé.<br /> <br /> <br /> <br /> Voter blanc, nul ou s'abstenir = voter Le Pen ...<br /> <br /> Donc elle a TOUTES ses chances....<br /> <br /> Et si Macron est élu 51%/49%, alors elle aura remporté une IMMENSE victoire !!!<br /> <br /> Ce qui veut dire qu'on aura après les législatives une "cohabitation" (= un pays ingouvernable) avec une majorité parlementaire : FN+LR+DuconAignan, - puisque la gauche est complètement dans les choux, et Mélanchon a disparu des radars (ce qui étai prévisible vu le personnage et sa santé précaire).<br /> <br /> Nous aurons donc concrètement une politique d'extrême droite au gouvernement, contestée dans la rue et dans le sang.<br /> <br /> "Foutre la m...." : Théorie élaborée par Daech et mise en oeuvre par les attentats !!<br /> <br /> Tout cela pourrait s'appeler : <br /> <br /> "- Comment en finir avec la démocratie....."<br /> <br /> On y arrive... faut pas que les fascistes désespèrent : ça vient !<br /> <br /> <br /> <br /> Quant à moi, vu ma santé précaire et le prévisions météorologiques médicales, je serai bientôt passé ailleurs...<br /> <br /> Alors bonne chance aux autres !<br /> <br /> ;-)
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C
« Voter contre Le Pen aujourdhui c'est faire gagner le Front National dans cinq ans » article dans Le Monde. Alors ça veut dire quoi? pour moi qui ne lis pas Le Monde...Qu'il faudrait voter aujourd'hui pour le front national? Je suis tellement en colère de voir la tendance d'une partie du pays voter extrême droite, pour des gens dont la xénophobie reste et demeure leur fond de commerce, agissant sur les peurs, le repli sur soi, promettant monts et merveilles. Comment voter pour le front alors que l'histoire si récente montre que le nationalisme mène aux affrontements entre les peuples. Aujourd'hui c'est la journée de mémoire de la déportation...devoir de mémoire et pas seulement, regardons l'histoire les yeux dans les yeux, où mène le nationalisme.<br /> <br /> <br /> <br /> D'un autre côté, un banquier d'affaire propre sur lui qui va vers un libéralisme galopant, parti poubelle qui récupère à droite, à gauche, au centre, qui n'a pas donné d'idées neuves concrètes malgré mes lectures pour m'informer : rien n'est développé, rien ne m'a intéressée. Content d'être arrivé au deuxième tour comme un gamin qui aurait son cadeau de Noël tant espéré. Et pourtant il y a cinq ans, rien ne prédestinait à cet ascension. Venu de nul part, inconnu récemment il faudrait lui donner les clés du pays parce qu'il promet que la société civile sera à la hauteur des enjeux du pays....pffff<br /> <br /> <br /> <br /> Que diable faisons nous dans un tel merdier alors que la France est un pays riche, libre et démocratique en comparaison de tant de pays soumis.<br /> <br /> C'est un choix inextricable, entraînant un malaise profond pour beaucoup. Néanmoins, je pense que nous n'avons que ce que nous méritons. <br /> <br /> <br /> <br /> Nous avons surement les moyens de nous faire entendre collectivement, seulement, notre attentisme, notre individualisme, notre fatalisme et peut être notre fainéantise nous font rester le cul planté dans nos canapés a se questionner, moi y compris.<br /> <br /> <br /> <br /> Qu'est ce qui nous empêche de manifester dans la rue pour dire non à cette classe politique globale qui ne pense qu'à se goinfrer dans les caisses de l'état en faisant de leur poste un métier ? qu'est ce qui nous empêche de nous regrouper et d'engager un bras de fer avec tous ces hauts fonctionnaires qui verrouillent les conseils d'administration de toutes les infrastructures du pays et en dehors ? qu'est ce qui nous empêche de dire non? qu'est ce qui nous empêche de nous lever pour mettre au coeur du sujet l'avenir de la planète, de l'humanité et de la diversité? parce que apparemment nous sommes nombreux à vivre mal dans cette société de plus en plus inégalitaire même si je le répète, je crois que nous sommes des privilégiés.<br /> <br /> <br /> <br /> Quel casse-tête...comment nous organiser pour se faire entendre pacifiquement?
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K
Pour te répondre au sujët d'Attali, oui j'ai vu cette vidéo il y a qq mois où Attali se porte à la défense des possédants de facon clairement malveillante... il est déchainé et pathétique. Je me méfie de lui bien plus que de Meyssan en fin de compte. Meyssan exagère pas mal trop à mon gout mais je ne le crois pas malfaisant... en tout cas pas dangereux comme Attali.
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C
Cette élection est un vrai cas de conscience bien plus fort qu'en 2002. J'entrais dans la vie active, certaines choses m'apparaissaient mais pas aussi fortement qu'aujourd'hui. <br /> <br /> J'y réfléchis depuis des mois, voire même pour être exacte depuis l'élection de Hollande. J'ai voulu écrire sur le sujet. Plus d'une fois. Et lorsque j'ai partagé avec mon entourage proche et sur les réseaux sociaux, je me suis fais étrillée.<br /> <br /> Clairement, personne ne me représente. Depuis que je vote, j'ai plus souvent voter contre que pour et donc, je ne me sens plus représentée depuis longtemps. Mes préoccupations, pour parties, ont été représentées par Hamon. Pour partie seulement et rien dans sa posture, dans ses alliances, dans son discours ensuite ne pouvait me donner l'envie de donner pour lui. Alors les autres... Les politiques n'ont pas compris la fracture, ils n'ont pas su écouter, réinventer... Que nous en soyons là aujourd'hui me blesse profondément. Je ne suis pas et ne peut pas être indifférente... Mon parti, finalement, je l'ai choisi depuis longtemps, je travaille dans le social, dans la fonction publique. Pour le reste. Je me retrouve à 100 % dans le propos de Célestine et ferai très certainement comme elle. Les leçons de morale, les processus de culpabilité divers et variés ont fini de me convaincre...
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P
Voilà un dilemme devant lequel nous ne sommes pas placés, avec notre royauté (de père en fils et en fille maintenant), voilà pourquoi je suis moins républicaine qu'avant... S'il me fallait choisir ce que nous avons comme hommes politiques à la tête du pays (fractionné en plusieurs morceaux...) je souffrirais probablement autant que vous. Et je pense aussi que cinq ans de néo-libéralisme (et de différents problèmes auxquels d'ailleurs personne ne peut réellement apporter de solution, ni MLP ni qui que ce soit (comme les attentats ou ce qui en tient lieu) la rapprocheront (elle ou la petite-fille) du pouvoir. <br /> <br /> <br /> <br /> Chez nous, le vote est obligatoire. Du temps où c'était un vote papier, on pouvait voter blanc ou annuler son bulletin (en mettant une croix ou une insulte, ce qui n'était pas l'idéal évidemment). On a encore la possibilité de voter blanc, électroniquement, mais il y a toujours un doute sur la redirection de ces votes vers les partis selon une certaine proportionnelle. Assertions difficilement vérifiables. <br /> <br /> <br /> <br /> Si, cela a un impact sur les autres pays européens. Notre premier ministre (comme je l'ai déjà écrit ailleurs) a pavoisé dès le soir des élections parce qu'il voit déjà Macron, pro-européen, à la tête de la France. Qui dit Europe dit austérité, et j'ai aussi mon refrain, "l'austérité, c'est le vol". <br /> <br /> <br /> <br /> Quant à l'écologie, autour de moi, j'ai des jeunes adultes très engagés (j'ai même un jeune assez proche carrément activiste...)
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C
Tu vois il est tellement censuré par les médias que même ma phrase a été bouffée !<br /> <br /> Je voulais dire "qui n'a aucune tribune libre à la télévision..."<br /> <br /> ¸¸.•*¨*• ☆
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C
Tu es arme, Pierre, de par ton education et ton intelligence, â écouter avec scepticisme agacé les développements analytiques de ces "on" ( entre parenthèses je sais très bien qui je mets derrière ce pronom pas si indéfini que ça) <br /> <br /> Mais beaucoup de gens n'ont pas accès à ce recul nécessaire et gobent tout ce qu " on " leur dit .<br /> <br /> Je te renvoie à ce texte intéressant d'etienne chouard qui n'a <br /> <br /> http://chouard.org/blog/<br /> <br /> Bisous
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