Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Alter et ego (Carnet)
Alter et ego (Carnet)
Derniers commentaires
Archives
Newsletter
22 novembre 2017

Une culture de l'égoïsme

« Il faut se rendre compte que la courte et extraordinaire période d’abondance que nous venons de vivre depuis la révolution industrielle — grâce aux énergies fossiles — a fait émerger une solide culture de l’égoïsme. Logique : c’est parce que nous sommes infiniment riches que nous pouvons nous permettre le luxe de dire à notre voisin : « Je n’ai pas besoin de toi, je peux vivre seul. » Il en va de même dans le monde vivant, des bactéries aux arbres, en passant par les animaux. Un milieu d’abondance fait émerger la compétition ; un milieu pauvre et hostile fait émerger l’entraide.

Le vrai problème n’est donc pas la pénurie, l’être humain sait assez bien gérer cela. Le vrai problème est d’arriver de plein fouet dans un monde de pénurie avec une culture de l’égoïsme. C’est précisément cette culture qu’il faut désamorcer au plus vite, afin de réduire le chaos social. »

À propos de la parution de "L'entraide, l'autre loi de la jungle" de Pablo Servigne et Gauthier Chapelle, article à lire sur Reporterre

Commentaires
J
Bonsoir.<br /> <br /> Ce n'est pas Le Monde qui doit changer, mais..L'Humain !<br /> <br /> Le Monde était déjà là, bien avant l'humain ou premier être vivant.<br /> <br /> La consommation à outrance ou consumérisme effreiné et exagéré, tout comme l'extraction de matières carbonées, ajouté à cela, l'individualisme et égoïsme outrancier, feront, avec les catastrophes naturelles la vraie destruction de La Terre et du Monde et donc, à moyen (proche) et long terme, la disparition de l'être humain.<br /> <br /> Bonne soirée à vous et semaine ..Denis.
Répondre
D
Et bien, je suis venue plusieurs fois. Et je suis repartie sur la pointe des pieds. Car je ne savais pas trop comment écrire mon commentaire. <br /> <br /> <br /> <br /> Je ne sais pas si je suis optimiste ou pessimiste devant notre monde. Sans doute un peu des deux, ce qui me fait vivre au quotidien un peu comme si j'étais sur les montagnes russes. Ces temps-ci, je suis tellement dégoûtée de l'attitude de certaines personnes que j'ai côtoyées pendant des années sur mon lieu de travail. Je ne soupçonnais pas combien l'être humain peut être égoïste, menteur et manipulateur. Et je suis tombée. (voir mon commentaire chez la Baladine sur son dernier message). Et quand on tombe et qu'on ne s'était pas bien protégée, et bien cela fait un gros bobo qu'il faut soigner. <br /> <br /> Mais je reste convaincue d'une chose. Il reste des gens avec des valeurs de solidarité et de partage, des gens qui ont envie que le monde aille mieux, des gens qui croient en la justice et qui appliquent au quotidien une sorte de justice. Et ces gens-là, avec leurs petits gestes au quotidien, peuvent changer les choses. Petit à petit. Et cela peut avoir un effet boule de neige. <br /> <br /> Autrement, ce serait trop... trop triste.<br /> <br /> Alors oui, j'y crois. Même si je suis un peu émoussée... et un peu cassée. <br /> <br /> :-) Bises alpines et belle semaine.
Répondre
N
En vrac : mon père a travaillé 38 ans et bénéficié de sa retraite pendant 37 ans, ma mère a travaillé 37,5 ans auxquels il faut décompter cinq années de congés rémunérés pour longue maladie, elle a bénéficié de sa retraite pendant 41 ans complétée pendant 3 ans par la pension de réversion …. <br /> <br /> Je suis à la retraite depuis 6 ans, depuis six mois je n’ai plus d’utilité familiale ni sociale, mes forces ne me permettent plus de travailler et pourtant je continue à consommer (avec modération) ….. il est temps pour moi de relire « Narayama » de Fukazawa.<br /> <br /> Bonne semaine.
Répondre
E
C'est intéressant... mais l'égoïsme serait-il né de l'indépendance, aussi? Car dans les familles qui ne sont pas riches (pas forcément pauvres, mais ça peut l'être) on doit compter les uns sur les autres, qui sait si c'est altruisme ou sens de survie logique. Les autres, les "riches", se comportent souvent plus égoïstement si on veut le voir ainsi, encore que dans ma famille où il y a eu beaucoup d'argent et beaucoup d'enfants donc l'argent, à force d'être partagé, n'a plus existé que chez ceux qui étaient très prudents, la générosité n'était pas absente: une cousine de ma mère, fille unique de deux parents riches, et ayant épousé un veuf richissime, a versé toute sa vie une rente à trois de ses cousines moins fortunées (dont ma mère)...Or elles n'était pas tenue de le faire, et l'a fait pas loyauté familiale et amitié pour ses cousines...
Répondre
A
Oui, nous vivons, sans trop en avoir conscience, dans un monde d'opulence inouï! Et c'est dans un milieu défavorisé que l'on retrouve le plus l'entraide entre les personnes sans distinction de couleurs ou confessions. Nous passons très souvent à côté de gestes simples et nous devons réapprendre à voir le monde et la société que nous avons contribué à construire!
Répondre
B
J'irai lire cet article. Merci pour la référence. Il existe tout un monde dans lequel l'abondance n'existe pas mais on y rencontre un sens du partage qui donne de multiples leçons sur ce que pourrait être notre monde.<br /> <br /> Bon week end.
Répondre
K
Je ne me considère pas comme une optimiste irrécupérable, je sais bien que ce fameux optimisme pourrait voler en éclat si confrontée une situation trop critique. Je ne suis pas pessimiste non plus... je vois de l'espoir si nous nous décidons à revenir à un peu plus de sagesse et un peu plus d'humilité.
Répondre
C
J'ai eu l'impression en lisant ton dialogue avec Kea, que je revivais certains des nombreux dialogues que j'ai eus avec toi sur le sujet.<br /> <br /> Ta vision de la situation, Pierre, est très juste, mais elle est terriblement angoissante pour les gens qui ont, tout comme toi, et moi, pris conscience de la nécessité de « faire quelque chose » (c'est à dire à peu près tous les gens qui viennent lire ton blog) mais qui se sentent du coup super impuissants. Et culpabilisés par cette espèce de fatalité incontournable.<br /> <br /> C'est pourquoi parler d'amour ne me semble pas plus utopique que de parler de se remettre à cultiver la terre et à vivre frugalement..<br /> <br /> Parce qu'aimer est la seule façon, de cultiver l'énergie positive qui nous permettra peut-être de sortir de l'impasse dans laquelle nous sommes.<br /> <br /> En ne rajoutant pas du négatif au monde (ma façon de "faire ma part" comme je te l'ai dit plusieurs fois ici.)<br /> <br /> Ce qui m'énerve, c'est que les véritables responsables des carnages écologique, total, vinci, coca-cola, monsanto, les lobbies de la viande et des médocs, les trafiquants de drogue, et puis Trump, KimJong Un, Poutine, et tous les dictateurs mégalomanes, psychopathes et névrotiques, les cheiks de DubaÏ et du Qatar, et leurs pistes de ski dans le désert, leurs palaces illuminés, les assassins de la forêt amazonienne, les chinois, les pétroliers qui dégazent, les banquiers, les marchands de canons, les détenteurs de bombes A et H et tous les politicards véreux de tous les pays du monde, à la botte de la finance et de la mondialisation galopante, oui tous ces types, là, dorment sur leurs deux oreilles, et ne se posent jamais aucun problème existentiel ou éthique. N'écrivent jamais de blogs pour se dire qu'ils font fausse route... C'est déjà assez pénible de se dire qu'on partage la même planète que ces bachibouzouks...Oui, voilà, ça m'énerve, ça me fait fulminer, et au final, est-ce que ça va changer le monde que je me mette en colère ? A part que je risque de me perforer l'estomac, et je devrai prendre des médocs ce qui fera plaisir à sanofi ? ;-)<br /> <br /> Alors moi, ce qui me tient vivante, et debout, c'est de sourire, d'essayer d'être un peu meilleure chaque jour, d'éduquer, de ne pas trop dépenser, de trier, de recycler, de donner, de mon temps, de mon énergie et des objets dont je ne me sers plus, de rouler à vélo, de manger bio, local et de saison, de faire du yoga, de me contenter de petites choses, de respirer, de boire et de regarder les couchers de soleil et toutes ces petites conneries que je fais on dira "pour me donner bonne conscience" et alors ? C'est pas mal d'avoir bonne conscience, le matin quand on se lève, et de se dire que l'on essaie au moins de garder espoir pour le transmettre aux enfants. Parce que ce sont eux, les adultes de demain, et que les choses évolueront. De toutes façons.Autant leur apprendre à se préparer à la révolution écologique qu'ils traverseront forcément.<br /> <br /> <br /> <br /> Bisous d'une égoïste optimiste résolument indécrottable<br /> <br /> ¸¸.•*¨*• ☆
Répondre
K
Relisant mon propre com, je le trouve un peu beaucoup catégorique et à la lecture de ta dernière réponse je vois que nous ne parlons pas à partir du même endroit : je ne sais pas si cela peut être conciliable. De toute façon j'aime bien lire tes textes, j'y trouve qq chose de spécial à toi qui émane et qui est beau.
Répondre
K
Je me sens bien désarmée devant ta réponse ! Je ne peux pas comme toi prendre chaque mot, prendre chaque phrase et l'analyser, la décortiquer, ça rend les choses tellement compliquées et sans issue. Pour moi, tout est beaucoup plus simple : que chaque être humain, un par un, retrouve son centre, retrouve l'équilibre, retrouve l'intelligence inhérente propice à la perpétuation de la vie et non à sa destruction. C'est parce que la vie est intelligente que nous existons. L'âge de raison débute vers 7 ans supposément ? à partir de là, nous apprenons à dévier à la périphérie de nous-mêmes (ce qui ne veut pas dire que l'intellect soit à bannir, mais s'y laisser emprisonner c'est autre chose) et les problèmes prennent de plus en plus d'ampleur, en voulant en régler un, on en crée dix autres. <br /> <br /> Oui, on réalise qu'on fait fausse route, mais c'est d'une autre sorte de fausse route dont il faut prendre conscience, celle de s'éloigner de l'intelligence de la vie et de commencer à tout raisonner, à l'infini... on en sortira jamais de cette façon. Revenir à la simplicité dont nous sommes issus, je ne vois pas d'autre solution. <br /> <br /> Et l'amour dont je parle n'est ni en actes ni en imaginaire, il est réel, vrai, authentique et chaque personne qui le rencontre en est touché, parfois bien à son insu... ou pas !
Répondre